Chalom,
Pour rebondir sur la semaine du travail cachère, je voudrais apporter mon point de vue pour soutenir le votre :
En effet j’ai un master en finance et en innovation, j’ai eu l’occasion d’étudier l’histoire de l’économie politique et je connais une bonne part de la méthodologie qu’utilisent les entreprises aujourd’hui pour créer de la valeur.
- C’est vrai que y a en gros les escrocs invétérés
(ceux qui vous donnent la sainte onction du capitalisme et s’ils savent qu’ils fraudent ils en deviennent même fier car pensent qu’il s’agit d’une vertu dans les sociétés modernes). - Ensuite il y a les astucieux on va dire
(ceux qui font des ouvertures de bouchons plus gros, qui bombent le fond des pots de ‘houmus …) etc - Et il y en a qui ont pour objet la réalisation de leur devoir c’est à dire être au service de la mission qu’on leur a assigné.
Espérons pour eux qu’ils travaillent dans un contexte éthique et cachère si je peux dire.
Sinon la pente de la banalité du mal est sous leur pied
(cf Hannah Arendt).
Aussi j’aimerais vous demander votre avis :
Il se trouve que je suis courtier en prêt immobilie ; je suis un intermédiaire entre une cliente de particulier désireuse d’acquérir un bien immobilier via un prêt bancaire et les banques.
Ma mission est de trouver et négocier pour eux le meilleur crédit bancaire auprès de l’ensemble des banques françaises.
In fine, c’est bien la banque qui édite l’offre de prêt au nom du client ; moi, je ne prête en aucun cas de l’argent, je livre un conseil et réalise la rencontre entre la banque et le client, mon rôle s’arrête-là.
Ma question est la suivante :
Est ce que aux yeux de la Torah je suis considéré comme un usurier ?
Il me semble que non mais dans le doute je préfère avoir l’avis d’un professionnel 😉
Merci d’avance !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Merci pour ton commentaire très intéressant.
À propos du prêt intérêt, il y a une interdiction de prêt intérêt seulement si le prêteur et l’emprunteur sont tous les deux juifs.
Si un des deux n’est pas juif, alors il n’y a pas de problème, ni à prêter, ni à emprunter.
- Donc dans ton cas, il s’agit de faire des crédits bancaires entre deux entités dont l’une n’est pas juive, il n’y a pas de problème.
- Par contre, si les deux sont juifs, alors toi aussi tu es concerné par cela et ça t’est entièrement interdit par la Torah elle-même ;
C’est un interdit Déoraïta, comme manger du porc.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Merci pour ton commentaire très intéressant.
Si un des deux n’est pas juif, alors il n’y a pas de problème, ni à prêter, ni à emprunter.
C’est un interdit Déoraïta, comme manger du porc.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 86112
Date de création : 2019-04-01 12:14:15