Si je me trouve dans une synagogue ou la communauté à l’habitude de se prosterner à barekhou, dois-je faire de même en vertu du principe de  » lo titgodédou » ?

Chalomצ

J’ai entendu qu’il était méprisable de se prosterner à barekhou avant le yotser.

Ma question est la suivante :

Si je me trouve dans une synagogue ou la communauté à l’habitude de se prosterner à barekhou, dois-je faire de même en vertu du principe de  » lo titguodédou » ?

Merci pour vos enseignements et merci à toute l’équipe.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Ce n’est pas clair.

  • D’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, il est interdit de se prosterner pour n’importe quel Barékhou.
    Selon cet avis, il n’y a pas d’interdit de lo titgodédou.
  • En revanche, le Rav David Yossef Chalita, le fils du Rav Ovadia Yossef Zatsal, écrit que ce n’est qu’une coutume parmi tant d’autres.
    Dès lors, s’il s’agit d’une coutume différente, il y a effectivement un problème de lo titgodédou.
  • Quant au Rav ‘Haïm Kanievsky Chalita, il affirme qu’aujourd’hui, cet interdit n’existe plus car il existe toutes sortes de personnes au sein des différentes communautés, donc forcément, elles agissent toutes différemment.

Néanmoins, le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal disait qu’il était interdit de rester dans une synagogue où, le jour du 9 av, certains portent les tefillins contrairement à d’autres.
Ici en Israël, les séfaradim mettent les tefillins le matin ce jour-là, tandis que les marocains les mettent l’après-midi.
Par conséquent, si tout le monde met les tefillins le matin et qu’une seule personne arrive avec ses tefillins l’après-midi dans une synagogue, alors selon le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, il faut fuir cette dernière pour ne pas commettre cet interdit.
Il s’agit donc d’une ma’hloket haposskim.

J’ai en parlé à un Talmid ‘Hakham et il m’a dit que le mieux est d’agir de la façon suivante :

  • On se prosterne comme tout le monde,
    mais pour être en règle vis-à-vis d’Hachem, on ne se prosterne pas par rapport au Barékhou mais pour autre chose,
    par exemple pour ramasser un livre, pour se gratter le genou etc.,
    le but étant de faire une autre action qui justifie le fait de se prosterner.
  • Ainsi, on n’agit pas différemment des autres et on ne commet pas non plus l’interdit de se prosterner en vain.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 85689
Date de création : 2019-02-28 13:43:11