Bonjour Rav,
J’ai regardé votre vidéo sur le fait de s’écraser lors de conflits…
Je comprends la mida d’être humble, mais jusqu’à quel point ?
Qu’en est il du respect de soi ?
Trop s’écraser cela peut entraîner l’autre de ne plus nous respecter !
Qu’en pensez vous ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Je pense qu’il y a ici un malentendu.
Il y a deux moments :
- Il y a le moment de la dispute.
Si lors cette dernière je réponds, alors je réponds avec mon égo ; je réagis avec mon estomac, avec l’animal qui est en moi.
La seule chose que cela va faire c’est d’attiser la colère dans la personne qui est en face de moi et qui m’a agressé.
À ce moment-là, il faut s’écraser sans cesse et sans limites.
- Par contre, cela ne veut pas dire qu’il faut accepter ce que cette personne dit.
Lorsque les deux se seront calmés (cela peut prendre quelques jours comme quelques minutes), il faut s’asseoir gentiment, de façon humaine, parler avec sa raison et pas avec l’estomac et expliquer pourquoi nous pensons que l’autre avait tort dans ce qu’il faisait, sans le culpabiliser.
Il faut le faire avec beaucoup de gentillesse (il faut agir dans le sens du poil comme on dit), et expliquer à la personne qu’elle avait tort.
Je ne dis pas que lorsqu’on s’écrase, cela signifie de donner raison à l’autre ; au moment de la dispute, il est presque impossible de raisonner la personne.
Si on essaye, cela va probablement la mettre plus en colère, et c’est une escalade car nous aussi nous nous fâchons du fait que l’autre n’accepte pas qu’on a raison ; on n’en finit pas, et ça peut même mener à des choses terribles.
- Donc, sur le coup, on s’écrase.
- Cependant, après coup, lorsque la crise sera passée, et que la confrontation entre les deux égos va s’arrêter, à ce moment-là on pourra discuter du sujet avec l’autre en utilisant sa tête et non pas l’égo.
Il faudra cependant faire attention à ce moment-là de ne pas réveiller l’égo, parce que chacun aime avoir raison et ne pas admettre ses fautes (surtout les hommes), mais si on est très doux, que l’on fait preuve de beaucoup de tact et de doigté, alors on pourra faire comprendre à l’autre ses fautes, et donc on ne sera pas laissé écraser.
Alors que si on veut montrer qu’on a raison au moment de la crise, on aura presque aucune chance de convaincre l’autre, et la crise ira en s’empirant.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Si lors cette dernière je réponds, alors je réponds avec mon égo ; je réagis avec mon estomac, avec l’animal qui est en moi.
La seule chose que cela va faire c’est d’attiser la colère dans la personne qui est en face de moi et qui m’a agressé.
À ce moment-là, il faut s’écraser sans cesse et sans limites.
Lorsque les deux se seront calmés (cela peut prendre quelques jours comme quelques minutes), il faut s’asseoir gentiment, de façon humaine, parler avec sa raison et pas avec l’estomac et expliquer pourquoi nous pensons que l’autre avait tort dans ce qu’il faisait, sans le culpabiliser.
Il faut le faire avec beaucoup de gentillesse (il faut agir dans le sens du poil comme on dit), et expliquer à la personne qu’elle avait tort.
Si on essaye, cela va probablement la mettre plus en colère, et c’est une escalade car nous aussi nous nous fâchons du fait que l’autre n’accepte pas qu’on a raison ; on n’en finit pas, et ça peut même mener à des choses terribles.
Il faudra cependant faire attention à ce moment-là de ne pas réveiller l’égo, parce que chacun aime avoir raison et ne pas admettre ses fautes (surtout les hommes), mais si on est très doux, que l’on fait preuve de beaucoup de tact et de doigté, alors on pourra faire comprendre à l’autre ses fautes, et donc on ne sera pas laissé écraser.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 85202
Date de création : 2019-01-16 14:24:39
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