Chalom alehem Rav,
On m’a demandé quel était le problème de prendre des coutumes ou halakhot de plusieurs mouvements pour faciliter…
C’est a dire que par exemple nous séfaradim c’est interdit pour une certaine halakha mais permis pour les achkenazim et la personne s’autorise par ces derniers.
J’ai répondu qu’au Ciel qu’il y a des portes de chaque parties séfarade achkenaze ‘habad etc…
Comment leur expliquer spirituellement et matériellement en profondeur qu’il faut suivre qu’un seul mouvement ?
C’est une personne religieuse qui a posé la question.
Kol touv
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il est écrit « Lo titoch Torat imékha – Ne délaisse pas la Torah de ta mère ».
- Paradoxalement, les Sages d’Israël disent qu’on apprend de là qu’il faut suivre les coutumes de son père, c’est-à-dire se conformer à ses minhaguim séfarades ou ashkénazes.
- Cette explication de ‘Hazal est tout à fait normale car il serait ridicule que le roi Salomon, par ce verset, nous demande de ne pas abandonner la religion de notre mère, autrement dit le judaïsme.
En effet, il est évident qu’on ne doit pas quitter le judaïsme, la Torah l’explique dans tous les sens, donc inutile que le roi Salomon ajoute cette phrase pour nous enseigner cela.
Par conséquent, il parle forcément des traditions avec lesquelles on a été élevé à la maison, c’est-à-dire celles fixées par notre père.
- Il faut aussi dire à cette personne que la Guémara écrit à plusieurs endroits que celui qui adopte les koulot d’un peu partout est appelé racha.
- Si on veut adopter les ‘houmrot des ashkénazim et séfaradim,
c’est possible, mais pas l’inverse.
Ceci dit, tu lui as très bien répondu.
- Il y a des portes différentes et chacun a une âme différente qui possède son propre tikoun et ses propres lois.
Cela est normal car la vérité infinie d’Hachem est composée de multiples facettes.
- Tu peux lui montrer l’exemple du livre que tu as certainement déjà entendu dans mes cours, à savoir que si on le regarde d’un certain angle, on voit un rectangle dont la base est plus grande que la hauteur, tandis que d’un autre angle, elle est plus courte que la hauteur.
A priori, si on demande à deux personnes ce qu’elles voient selon ces deux angles de vue différents, leurs réponses se contredisent, alors qui a raison ?
Les deux,
car pour l’une, selon son point de vue, la vérité se présente à elle de cette façon,
tandis que pour l’autre, selon son autre point de vue, la vérité se présente à elle ainsi.
- De même, lorsque le fini entre en contact avec l’infini, ce dernier se répand forcément en plusieurs facettes puisqu’on ne peut pas l’appréhender en tant que tel dans le monde fini.
Dès lors, chacun des mouvements (cachères, bien entendu) du peuple juif est une autre facette de cette vérité, et chaque personne doit suivre la facette qui correspond à sa source d’âme en fonction de son point de vue.
- En effet, si quelqu’un voit un rectangle dont la base est plus grande que la hauteur,
il ne peut pas décider de faire autre chose qui contredit son point de vue puisqu’il ne voit que ce dernier.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Par conséquent, il parle forcément des traditions avec lesquelles on a été élevé à la maison, c’est-à-dire celles fixées par notre père.
c’est possible, mais pas l’inverse.
Cela est normal car la vérité infinie d’Hachem est composée de multiples facettes.
A priori, si on demande à deux personnes ce qu’elles voient selon ces deux angles de vue différents, leurs réponses se contredisent, alors qui a raison ?
Les deux,
car pour l’une, selon son point de vue, la vérité se présente à elle de cette façon,
tandis que pour l’autre, selon son autre point de vue, la vérité se présente à elle ainsi.
Dès lors, chacun des mouvements (cachères, bien entendu) du peuple juif est une autre facette de cette vérité, et chaque personne doit suivre la facette qui correspond à sa source d’âme en fonction de son point de vue.
il ne peut pas décider de faire autre chose qui contredit son point de vue puisqu’il ne voit que ce dernier.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 85130
Date de création : 2019-01-10 10:02:10