Chalom Rav Chaya ,
J’ai une question concernant la yirat HACHEM.
je réétudie le Messilat Yécharim parce que c’est un livre qui m’aide beaucoup dans ma avodat Hachem.
J’ai commencé à étudier récemment le livre Rechit ‘Hokhma, et ja’i notamment sauté quelques passages dans le Char Ha-yira pour lire massehete gueyinom …
Là-bas, le Rav explique en détail comment est constitué le gueyinom, et pour chaque faute quel geyinom on reçoit, à partir de quel étage on commence notre enfer, etc…
Vous dites dans vos cours aussi qu’avant d’être envoyé au gueyinom il y a le jugement et que tout est pris en considération ( éducation , environnement , génération , l’intention qu’on avait dans la faute etc … ) .
- Vu que notre génération est très très très ‘halacha (faible), est-ce que les efforts qu’on fait pour bien faire les choses peuvent atténuer beaucoup d’enfer ?
Est-ce que c’est vrai et admis que si l’on juge bien notre prochain et bien la haut aussi on nous jugera lekav s’hout ?
Y a-t-il une source ? - Lire ces livres me permettent de faire attention beaucoup plus au lachon hara et a mes yeux.
Apres tout, je me dis que ma Yirat Hachem est vraiment au ras des pâquerettes vu que je fais beaucoup plus attention a cela par crainte du gueyinam et du chatiment de D… que pour lui en tant que tel.
Mais d’un côté, sans cette yira très basique je me serai peut être plus laissé aller…De l’autre, quand je fais les mitsvot je pense pas au zkhar parce que je me sens mehouyav vis a vis d »Hachem et je me dis que c’est par les mitsvot qu’on évolue et qu’on change, et que nous nous approchons d’Hachem parce qu’Il nous a donné ces mitvot pour nous.
Et d’ailleurs, je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire le zkhar d’une mitsva ; on sait qu’il y en a un, mais on ne le ressent pas vraiment…
Et je ne veux pas réduire le zhar d’une mitsva à de l’argent, ou autre bien-fait de cette vie… c’est trop réducteur.Qu’en pensez vous ?
Comment faire évoluer cette yirat Hachem basique ?Ca me semble trop difficile à ce qu’elle soit moins intéressée ; quand je contemple le monde je me rends compte de la grandeur d’Hachem, et tous les bien faits qu’Il nous accorde, et je Lui dit merci du fond du cœur pour cela !
Mais quand il y a une tentation de la faute, je n’arrive pas à penser a ça pour me faire fuir de la faute au plus vite , mais plus a la grosse claque du monde a venir ou dans ce monde ci.
Merci a vous pour vos précieux conseils.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- Il est clair que tous les efforts que nous faisons pour accomplir les mitsvot en général, et toutes nos souffrances en générale, remplacent celle de l’enfer.
On raconte qu’un élève du Gaon de Vilna est tombé dans la déprime après avoir lu le livre Réchit ‘Hokhma ; le Gaon de Vilna lui a dit que tout ce qui est écrit dans ce livre est juste mais que peu de souffrances dans ce monde en empêche beaucoup d’autres dans le monde à venir.
Le ‘Hafèts ‘Haïm, dans son livre Chemirat Halachon, explique plusieurs fois que si on juge son prochain favorablement, le Ciel aussi agira de même à notre égard.
- Baroukh Hachem, tu as au moins cette Yirat Hachem.
Ce n’est pas la crainte d’Hachem idéale, mais c’est déjà très bien car elle t’évite de commettre des péchés supplémentaires, et cela a une valeur inestimable.
Je pense que si tu accomplis les mitsvot dans l’optique de te rapprocher d’Hachem, c’est tout à fait léchèm Chamaïm. D’ailleurs, il est écrit « skhar mitsva, mitsva », c’est-à-dire que le mérite d’une mitsva est de pouvoir en accomplir d’autres et ainsi se rapprocher davantage d’Hachem, ce qui est le véritable but de la vie.
Parvenir à acquérir l’authentique Yirat Hachem, celle de la romémout dans la grandeur d’Hachem, en réalisant toutes nos actions de façon désintéressée n’est que le lot de ceux qui ont travaillé toute leur vie dans ce domaine.
On ne peut pas y parvenir rapidement, il faut commencer progressivement, à pas de fourmis, ce n’est qu’ainsi qu’on arrivera à faire les mitsvot de façon un peu plus léchèm Chamaïm et moins intéressée.
Tout cela dépend de nos efforts au niveau de la pensée :
Penser à la grandeur d’Hachem, aux infinis bienfaits qu’Il nous procure etc.
Plus on y pensera, plus on souhaitera accomplir un service désintéressé et léchèm Chamaïm.
Que D.ieu t’aide dans cette grande voie.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
On raconte qu’un élève du Gaon de Vilna est tombé dans la déprime après avoir lu le livre Réchit ‘Hokhma ; le Gaon de Vilna lui a dit que tout ce qui est écrit dans ce livre est juste mais que peu de souffrances dans ce monde en empêche beaucoup d’autres dans le monde à venir.
Le ‘Hafèts ‘Haïm, dans son livre Chemirat Halachon, explique plusieurs fois que si on juge son prochain favorablement, le Ciel aussi agira de même à notre égard.
Ce n’est pas la crainte d’Hachem idéale, mais c’est déjà très bien car elle t’évite de commettre des péchés supplémentaires, et cela a une valeur inestimable.
Je pense que si tu accomplis les mitsvot dans l’optique de te rapprocher d’Hachem, c’est tout à fait léchèm Chamaïm. D’ailleurs, il est écrit « skhar mitsva, mitsva », c’est-à-dire que le mérite d’une mitsva est de pouvoir en accomplir d’autres et ainsi se rapprocher davantage d’Hachem, ce qui est le véritable but de la vie.
Parvenir à acquérir l’authentique Yirat Hachem, celle de la romémout dans la grandeur d’Hachem, en réalisant toutes nos actions de façon désintéressée n’est que le lot de ceux qui ont travaillé toute leur vie dans ce domaine.
On ne peut pas y parvenir rapidement, il faut commencer progressivement, à pas de fourmis, ce n’est qu’ainsi qu’on arrivera à faire les mitsvot de façon un peu plus léchèm Chamaïm et moins intéressée.
Tout cela dépend de nos efforts au niveau de la pensée :
Penser à la grandeur d’Hachem, aux infinis bienfaits qu’Il nous procure etc.
Plus on y pensera, plus on souhaitera accomplir un service désintéressé et léchèm Chamaïm.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 84225
Date de création : 2018-11-05 13:01:46