Bonjour Rav :
- Pourquoi disons nous dans le birkat Amazon des demandes alors qu’on est entrain de remercier ?
- Pourquoi faisons nous une demande après la Amida dans le passage de ouva letsion ‘ יהי רצון מלפניך שנשמור חוקיך בעולם הזה ונזכה ונחיה ונירש טובה וברכה לחיי העולם הבא ׳ et pas dans la Amida elle même ?
- Sur cette même demande de la question 2 :
Pourquoi on demande à ce qu’on nous aide à garder les mitsvot et qu’on mérite d’avoir le olam aba ?
On est ici pour faire des efforts donc c’est comme ci on demandait qu’on fasse la grande partie du travail à notre place ?Dans les 2 des dernières brahots de la amida on dirait dans le langage qu’on demande des choses à Hachem ; or ce sont des berakhot de remerciement :
1ère braha : ramène ta présence divine
3ème braha : שים שלום טובה וברכה חיים חן ….. - Dans la demande de la question 2
Si on demande qu’on ou aide à avoir le olam aba , pourquoi on dit :
Qu’on mérite qu’on vive et qu’on hérite le bien et la bénédiction pour la vie du monde futur ?
(on devrait dire qu’on mérite le monde futur, le reste est en trop on dirait ) - qu’est ce que ça change qu’Hachem nous pardonne ou pas ?
C’est à dire que si on est puni on devra recevoir la punition Hachem authentique dans ce qu’il fait et dit donc qu’est ce que ça change qu’il nous pardonne… - Pourquoi on demande qu’Hachem accepte nos tefilots dans choméa téfila si parfois et même souvent ce qu’on pense qui est bien pour nous en vérité ne l’est pas , et que seul lui c’est ce qui est bien pour nous ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Chalom,
Voici les réponses a tes questions :
- Les commentateurs apprennent du verset 35, chapitre 29 de Béréchit la chose suivante.
Léa a un 4ème enfant et elle dit : ”Cette fois je remercierai Hachem”, pour cela elle le nomme Yéhouda, qui vient du mot “hodaa” “remerciement”.
Juste après cela, à la fin du verset, il est écrit ” elle n’a plus enfanter”.
Ce n’est que plus tard qu’elle tombera enceinte en achetant une nuit avec Yaacov, en cédant à Ra’hel les doudaïm (un certain fruit) de son fils Réouven qu’il lui rapporta des champs.
Mais d’après le texte, à ce moment-là Léa ne peut plus avoir d’enfant ; or, pourquoi la Torah met dans le même verset, le fait qu’elle ait remercier avec le fait qu’elle ne peut plus enfanter ?
Les commentateurs disent qu’elle n’a plus eu d’enfants car elle n’a pas demandé d’autres enfants, c’est-à-dire qu’une grande partie des remerciements est le fait de demander.
Par le fait que l’on demande à Hachem, on prouve que tout vient de Lui et c’est en cela qu’il n’y a pas de plus grand remerciement :
Je reconnais que c’est de Toi que tout vient, c’est pour cela que je Te demande.
On remercie Hachem et on demande encore.
Léa n’a pas fait cela, il manquait quelque chose dans son remerciement, à cause de cela, elle n’a pas eu d’autres enfants. Le birkat hamazone ainsi que les berakhot de la Amida vont dans ce sens :
Ce sont des remerciements accompagnés de demandes.
- Les sages de la grande assemblée qui ont mis au point, avec les prophètes, la formulation de la Amida, n’ont pas demandé tout ce qui est possible et imaginable.
Donc on doit aussi faire nos demandes personnelles.
La Amida comporte des demandes générales pour tout ‘Am Israël mais dans Élokaï Netsor, nous faisons aussi des prières personnelles.
- Le mérite de faire une mitsva est tellement grand, qu’on a peur que le yétser hara soit beaucoup trop fort et qu’on ne puisse pas la faire ; alors on demande à Hachem de nous aider.
C’est vrai qu’on a un peu moins de mérite pour cela mais ce n’est pas du tout certain ; il se peut que par le mérite de notre prière, on compense le manque d’effort qu’on aurait peut-être dû fournir pour cette mitsva.
Disons que pour faire une mitsva il faut 100 kjoul, lorsqu’on prie, on en a seulement besoin de 60 kj.
La prière, elle-même, est quelque chose de difficile (bien que ce soit un grand cadeau qu’Hachem nous fait de pouvoir s’adresser à Lui), et cela peut bien valoir les 40 kj manquants.
Quand bien même ce ne serait pas le cas, le fait de manquer une mitsva est tellement grave, son mérite étant infini, qu’on doit préférer qu’Hachem nous aide à l’accomplir, quitte à avoir moins de mérite.
Mieux vaut moins de mérite que pas de mérite du tout ; c’est pour cela qu’on prie Hachem de nous aider.
- On demande que notre vie dans ce monde ne soit pas une vie de souffrance.
Personne ne veut la souffrance, c’est une chose très difficile, donc on demande qu’Hachem fasse que l’on mérite le bien dans ce monde aussi.
- Quand Hachem nous pardonne, Il nous aime comme auparavant.
Mais lorsqu’Il nous punit, c’est différent.
Je te puni, c’est-à-dire que tu dois payer ta dette mais Je ne veux plus de ta proximité.
On doit se rapprocher d’Hachem pour être comme avant le péché ; on doit pour cela obtenir Son pardon.
Le pardon ne vient pas juste pour qu’on ne souffre pas de la punition, mais aussi pour qu’on puisse de nouveau être proche d’Hachem comme avant notre faute.
- Bien qu’on demande à Hachem d’écouter nos téfilot, chose qui est nécessaire, parce qu’il faut prier dans ce sens ; Hachem ne va pas écouter les prières qui seront mauvaises pour nous.
Il veut notre bien ; on demande sans savoir et on compte sur Hachem pour faire le tri nécessaire et n’exaucer que ce qui sera bon pour nous.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Léa a un 4ème enfant et elle dit : ”Cette fois je remercierai Hachem”, pour cela elle le nomme Yéhouda, qui vient du mot “hodaa” “remerciement”.
Juste après cela, à la fin du verset, il est écrit ” elle n’a plus enfanter”.
Ce n’est que plus tard qu’elle tombera enceinte en achetant une nuit avec Yaacov, en cédant à Ra’hel les doudaïm (un certain fruit) de son fils Réouven qu’il lui rapporta des champs.
Mais d’après le texte, à ce moment-là Léa ne peut plus avoir d’enfant ; or, pourquoi la Torah met dans le même verset, le fait qu’elle ait remercier avec le fait qu’elle ne peut plus enfanter ?
Les commentateurs disent qu’elle n’a plus eu d’enfants car elle n’a pas demandé d’autres enfants, c’est-à-dire qu’une grande partie des remerciements est le fait de demander.
Par le fait que l’on demande à Hachem, on prouve que tout vient de Lui et c’est en cela qu’il n’y a pas de plus grand remerciement :
Je reconnais que c’est de Toi que tout vient, c’est pour cela que je Te demande.
On remercie Hachem et on demande encore.
Léa n’a pas fait cela, il manquait quelque chose dans son remerciement, à cause de cela, elle n’a pas eu d’autres enfants. Le birkat hamazone ainsi que les berakhot de la Amida vont dans ce sens :
Ce sont des remerciements accompagnés de demandes.
Donc on doit aussi faire nos demandes personnelles.
La Amida comporte des demandes générales pour tout ‘Am Israël mais dans Élokaï Netsor, nous faisons aussi des prières personnelles.
C’est vrai qu’on a un peu moins de mérite pour cela mais ce n’est pas du tout certain ; il se peut que par le mérite de notre prière, on compense le manque d’effort qu’on aurait peut-être dû fournir pour cette mitsva.
Disons que pour faire une mitsva il faut 100 kjoul, lorsqu’on prie, on en a seulement besoin de 60 kj.
La prière, elle-même, est quelque chose de difficile (bien que ce soit un grand cadeau qu’Hachem nous fait de pouvoir s’adresser à Lui), et cela peut bien valoir les 40 kj manquants.
Quand bien même ce ne serait pas le cas, le fait de manquer une mitsva est tellement grave, son mérite étant infini, qu’on doit préférer qu’Hachem nous aide à l’accomplir, quitte à avoir moins de mérite.
Mieux vaut moins de mérite que pas de mérite du tout ; c’est pour cela qu’on prie Hachem de nous aider.
Personne ne veut la souffrance, c’est une chose très difficile, donc on demande qu’Hachem fasse que l’on mérite le bien dans ce monde aussi.
Mais lorsqu’Il nous punit, c’est différent.
Je te puni, c’est-à-dire que tu dois payer ta dette mais Je ne veux plus de ta proximité.
On doit se rapprocher d’Hachem pour être comme avant le péché ; on doit pour cela obtenir Son pardon.
Le pardon ne vient pas juste pour qu’on ne souffre pas de la punition, mais aussi pour qu’on puisse de nouveau être proche d’Hachem comme avant notre faute.
Il veut notre bien ; on demande sans savoir et on compte sur Hachem pour faire le tri nécessaire et n’exaucer que ce qui sera bon pour nous.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 83931
Date de création : 2018-10-12 10:31:17