Est-il permis de mettre l’argent du maasser dans un compte bancaire jusqu’au mariage de nos enfants si on n’a pas les moyens de financer le mariage sans cet argent ?

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Effectivement, Rav Moché Feinstein Zatsal (dans son livre Iguerot Moché) l’autorise.
Mais beaucoup d’autres Rabbins interdisent cela, notamment :

• Rav Chlomo Zalman Auerbach Zatsal,
• Rav Yossef Chalom Eliachiv Zatsal.

Ce sont parmi les plus grands décisionnaires de notre génération, donc je ne pense pas qu’il faille agir ainsi. 

Par contre, ils permettent dès l’âge de 18 ans.
Dès que les enfants ont 18 ans, vu qu’ils sont en âge de se marier, s’ils n’ont pas les moyens, alors on peut mettre de côté pour eux car on peut dire qu’ils ont besoin de cela.
Ils ne vont pas se marier aujourd’hui ; mais peut-être que demain oui ! 

Il y a aussi une solution sur laquelle tout le monde est d’accord :

Mettre une partie de l’argent en tsédaka (car, comme tu l’as dit, on ne peut pas mettre tout l’argent pour nos enfants uniquement) ; et l’autre partie dans un Gma’h (c’est-à-dire dans une association de prêt sans intérêt).
Et comme cela, il n’y a pas de problème, car l’un des grands buts du maasser est de donner à ce type d’association (où l’argent est prêté sans intérêt), et on a ainsi beaucoup de mérite pour chaque personne à laquelle on prête.
Donc c’est la bonne solution. 

Et le jour où on a besoin de marier nos enfants, on demande au Gma’h de nous rendre l’argent.
Et il nous rend l’argent. 

Guemar ‘Hatima Tova

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

Référence Leava : 83684
Date de création : 2018-09-16 13:53:29