Si un héritage est divisé équitablement entre fils et filles, sans discerner la double part du békhor, est-ce une avéra ?

 

Chalom Rav,

  1. Tout d’abord, dans la Torah les femmes sont elles interdites à l’héritage, ou il s’agit simplement d’une coutume ?
  2. Également, dans la loi française, il est interdit de déshériter, ainsi comment concilier à la fois la loi française et Toraïque, de déshériter les filles ?
    • Je précise que chez de nombreuses familles pratiquantes, l’héritage est divisé équitablement entre fils et filles, sans discerner la double part du békhor.
      • Est ce une avéra ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. Selon la Torah, les femmes n’héritent pas.
  2. Si un homme veut faire hériter ses filles, il doit rédiger un testament « avant-mort ».
    • C’est-à-dire que lorsqu’il décède, il n’est plus maître de ses biens qui se partagent automatiquement comme la Torah l’a indiqué, à savoir une double part pour le fils aîné, une part pour chaque fils et rien pour les femmes.
      • Cependant, avant sa mort, il est libre de faire ce qu’il veut de ses biens.
    • Il peut donc écrire qu’une heure avant son décès, il offre à ses filles telle et telle partie de ses biens.
      • De cette façon, cela est aussi valable d’après la Torah.
    • La plupart des gens agissent de cette façon, mais il est vrai que les rabbins disent que si la Torah a dit que les femmes n’héritaient pas, alors il est bien de se conformer à ses instructions.
      • Cela dit, il faut à tout prix éviter les histoires familiales car en général, les femmes attaquent leurs frères en justice dans les tribunaux français ou israéliens.
    • Dès lors, on entre dans des problèmes insolubles et au final, personne ne profite de l’héritage qui reste bloqué durant des dizaines d’années.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 83185
Date de création : 2018-08-12 01:25:38