Chalom Kvod Harav,
J’habite assez loi d’une synagogue, par contre j’habite à 45 minute de marche d’un centre où je vais fait la tefila de cha’harit les Chabbat.
Une des particularité de ce centre est le fait que la majorité du monde qui se présente les Chabbat matins pour la tefila y vont en voiture (il arrive même qu’ils sortent leurs portable avant la tefila ;-(
Quelque chose qui n’est pas anormale quand on considère que le mouvement de ce centre a pour mission de rapprocher tout juif au judaïsme qu’importe son niveau de mitsvot et de Torah.
Je précise que j’étais de même il y’a quatre ans…
Maintenant je me trouve très sensible à cela et ça me met mal à l’aise.
Je respecte beaucoup le Rav qui dirige le centre et je le suis reconnaissant…d’ailleurs c’est de lui que j’apprends le peu de Guémara que je connais, une heure et demi par semaine sur mon lieu de travail.
Mes questions :
- Serait-ce mieux de faire la tefila ya’hid chez moi ou puis je continuer en bonne conscience de y’aller les Chabbats ?
- La tefila commence assez tard, ce qui veut dire que la amida se fait généralement après le zman sof tefila…
Est-ce un problème ?
Devrais-je commencer ma tefila en avance pour m’assurer de finir ma amida avant le sof zman tefila ou est-ce que cela n’est pas nécessaire ? - J’ai appris dans vos cours qu’il vaut mieux ne pas répondre amen au kaddish d’un mé’halel Chabbat…
Est-ce de même si il est claire que certains d’entre eux sont véritablement tinok chénichba, c’est-à-dire aucune connaissances des mitsvot et du judaïsme en générale ?
Puis-je répondre amen aux bérakhot pour les montées à la Torah?
Merci à vous.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
- S’il y a au moins 10 personnes qui respectent le Chabbat dans la synagogue, mieux vaut que tu ailles prier là-bas.
- La Halakha stipule que si on a involontairement dépassé le zeman téfila, on pourra faire sa Amida par la suite à condition de la finir avant ‘hatsot yom, le midi juif.
Il faudra simplement faire attention à ne pas réciter les birkot kéryiat Chéma avec chèm oumalkhout, c’est-à-dire ne pas prononcer Ata Hachem Elokénou Mélèkh Haolam dans les berakhot au début et Ata Hachem à la fin de celles-ci.En revanche, vu qu’il s’agit d’une situation de chogueg, on pourra dire les berakhot dans Baroukh chéamar et yichtaba’h avec chèm oumalkhout.Par contre, si on a volontairement dépassé le zeman téfila, on n’a pas le droit de dire les berakhot dans Baroukh chéamar et yichtaba’h avec chèm oumalkhout, et on ne peut pas non plus réciter la Amida après le zeman téfila à moins qu’on fasse un tnaï nédava, c’est-à-dire qu’on pose la condition que si d’après la vérité, on est acquitté de cette prière, alors qu’elle soit considérée comme la prière de cha’harit, et sinon, qu’elle soit considérée comme une prière d’offrande.
Le problème est qu’on ne peut faire ce tnaï nédava que durant les jours de ‘hol et pas pour Chabbat car il n’y a pas de nédava ce jour-là.
Donc dans ton cas, il est clair qu’il faut que tu fasses la prière de cha’harit béya’hid, puis que tu ailles à la synagogue écouter la kéryiat haTorah et prier moussaf avec l’assemblée. - Effectivement, si ce sont des tinokot chénichbou, on peut répondre à leur Kaddich.Idem pour répondre amen à leurs berakhot des montées à la Torah.
Si plusieurs hommes récitent le Kaddich ensemble et que parmi eux, certains ne sont pas des tinokot chénichbou, pense que tu ne réponds qu’au Kaddich des tinokot chénichbou.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 82701
Date de création : 2018-06-29 03:44:28