Comment arrêter une fuite d’eau sans enfreindre Chabbat ?

Chalom Rav,

Une fuite d’eau en plein Chabbat d’un tuyau du tami arba éteint pendant Chabbat qui se trouve avant le T dans la tuyauterie et donc impossible à fermer que en fermant l’eau de toute la maison.
Se débrouiller avec des pack d’eau pour netilat ou pour boire il n’y a pas de problème, mais comment arrêter la fuite sans enfreindre Chabbat ?

Couper l’eau de la maison nécessite une clé a molette, l’eau envahie toute la maison avec un jet puissant et cela peu endommager certainement le plafond de la voisine d’en bas ; qui plus est, cela provoque de la perte d’argent énorme en eau et du baal tachkhyt de plus et cela peut être dangereux dans la maison pour ne pas glisser.

Si l’eau comme dans se cas vient d’un tuyau potable et qu’il se trouve y avoir une cache d’évacuation d’égout sans anse dans la pièce de la cuisine.

  • Peut on balayer l’eau dans celle-ci ?
  • Peut-on mettre des peignoirs et serviettes de bain autour de la zone de fuite sans les essorer le temps de réparer le problème pour éviter une propagation surtout dans un petit appartement ?
  • Peut-on déplacer un mouktsé électrique délicatement (non allumé ni branché mais qui a une pile qui pourrait le faire allumer potentiellement si on appuis sur le bon bouton) pour sa place afin d’accéder à la bouche d’égout à ce moment ?
  • Quelle attitude avoir dans une tel situation pendant Chabbat hormis se cas de façon général

Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Daniel,

Concernant une fuite d’eau, le principe est qu’on n’a pas le droit de faire un interdit, même dérabannan, afin d’éviter une perte financière même très importante.

On apprend cela de la situation suivante :

  • Lorsque, ‘Has véchalom, un feu se déclare dans une maison et qu’il n’y a aucun risque que la vie d’une personne soit en danger, il est interdit de dire à un goy d’éteindre le feu.
    On peut le lui faire comprendre avec une allusion, mais pas directement, bien qu’il ne s’agisse que d’un interdit dérabannan et que si on ne le lui dit pas, la maison entière brûlera.

Il en va donc de même pour une fuite d’eau :
S’il n’y a aucun risque de pikoua’h néfech, alors on ne peut faire aucune mélakha, même dérabannan.

En revanche, s’il y a un réel risque pour les gens (moins que celle de l’atteinte à leur vie, car dans ce cas, il est une mitsva de transgresser tous les interdits de Chabbat nécessaires), on peut commettre un issour dérabannan.

Par exemple :

  • Il est écrit qu’il est permis de bouger un objet mouktsé dangereux pour les gens (tels que des débris de verre, ou un morceau de métal incandescent).

Je ne sais pas si le risque de glisser à cause de l’eau constitue un véritable danger, tout dépend du cas, il faut voir comment est le sol, s’il y a des personnes âgées, si on peut les faire passer autre part pendant Chabbat etc.

  • Dès lors, on ne peut pas ouvrir une bouche d’égout sans anse.
  • On ne peut pas mettre des peignoirs ou des serviettes de bain tout autour pour orienter l’eau ;
    Par contre, il est possible de mettre des chiffons qu’on utilise pour nettoyer le sol car de toute façon, ils sont faits pour être mouillés, il n’y a donc pas de risque qu’on les essore.

On peut déplacer un objet mouktsé d’une façon inhabituelle, donc pas avec les doigts mais avec le dos de la main, les pieds, le coude etc.

Chabbat Chalom et ‘Hag Saméa’h.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 82037
Date de création : 2018-05-17 10:23:30