Si on a fait Kidouch dans la salle à manger et après on décide de manger sur la terrasse, c’est bédiavad ou lékhate’hila ?

Chalom,

Suite à ces questions, si on a fait Kidouch dans la salle à manger et après on décide de manger sur la terrasse, c’est bédiavad ou lékhate’hila ?
Et si je pensais en faisant le kidouch qu’on allait manger sur la terrasse ? 

Merci pour TOUT Rav !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  • Si on a fait le kidouch dans la salle à manger et qu’ensuite on décide de manger sur la terrasse, si on n’a pas pensé à cela au moment du kidouch, on n’a pas le droit d’agir ainsi, donc si on va sur la terrasse, on doit refaire le kidouch.
    On ne récitera pas à nouveau la berakha haguéfen mais uniquement le kidouch, et si c’est celui de la journée, on pensera à s’acquitter du kidouch par la berakha hamotsi.
  • Si on pensait qu’on mangerait sur la terrasse au moment où on a fait le kidouch, a priori, il ne faut pas agir ainsi.
    Mais si on veut compter sur un avis qui autorise cela, c’est possible.
    Cela concerne le kidouch de la nuit.

    Pour le kidouch en journée, on peut même a priori sans problème manger sur la terrasse si on a pensé cela pendant le kidouch, bien qu’on l’ait récité dans la maison.

    Si on veut boire du vin, on ne refera pas la berakha haguéfen, bien qu’il soit bien que quelqu’un d’autre nous en acquitte car il y a un doute si on doit la réciter à nouveau ou pas. Je parle de boire du vin durant le repas indépendamment du kidouch.

  • Si on voit la terrasse depuis l’endroit où on fait le kidouch dans la salle à manger, même si on n’a pas pensé qu’on mangerait sur la terrasse, a priori, on ne pourra pas aller y manger, mais a posteriori, si on l’a fait, on ne refera ni les berakhot du repas, ni celles du kidouch.

    Par contre, si deux conditions sont réunies, à savoir qu’on a pensé qu’on mangerait sur la terrasse au moment du kidouch et qu’on la voit depuis l’endroit où on le récite, alors on peut sans problème aller manger sur la terrasse par la suite.
    Il y aura juste une mesure de piété de ne pas agir ainsi.

Cette réponse a été rédigée sur les bases des pessakim du Rav David Yossef Chalita, le fils du Rav Ovadia Yossef Zatsal, dans son livre Halakha Beroura (tome 9, chap. 178, alinéa 1).

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 81508
Date de création : 2018-04-16 10:17:53