Pas droit au olam haba = ‘hayav karèt ?

Chalom Rav,

  1. Il est dit au sujet par exemple de ‘hol hamoed que celui qui considère ces jours-ci comme des jours de ‘hol n’aura pas droit au olam haba.
    • Il y a dans beaucoup de cas ce genre de phrases (comme par exemple celui qui fait honte en public à quelqu’un etc) ma question est que je ne comprend pas vraiment cela car il est également dit dans plusieurs cas que celui qui fait tel ou tel chose aura droit au olam aba, n’est-ce pas une contradiction ? 
    • Si je fais d’une part la chose qui dit que je n’aurait pas droit au olam haba et d’autre part je fais la chose sur laquelle il est dite que j’aurais droit au olam haba, aurais-je droit ou pas au olam aba ?
      • J’aurais également une autre question du même style :
        Il est dit que celui qui fait du lachon hara sur quelqu’un, il lui donne absolument tous ses mérites.
        C’est à dire que même parmi les Talmidé ‘Hahamim, la grande majorité n’aura pas droit à toute la Torah qu’ils ont étudier et les mitsvot qu’ils ont fait depuis la dernière fois qu’ils ont fait du lachon hara ?
  2. Quelqu’un qui est hayav karet est exclu du peuple juif durant quarante jours, d’où ses tefilot ne sont pas entendue durant cette période-ci. 
    • Est-ce correct de dire qu’il est considéré comme un goy mais qu’il est toujours hayav des mitsvot ?
    • Est ce que son limoud Torah a une quelconque valeur durant cette période ? 
      • Après cette période, réintègre t-il totalement le am israel comme avant ? 
      • A t-il encore des kaparot à faire ou bien le fait qu’il ai été retranché du peuple d’Israël durant 40 jours est considéré comme son tikoun total ?

Merci pour tout Rav, hag sameah!

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

  1. Cela signifie que ces péchés ou ces mitsvot ont le pouvoir de nous retrancher du olam haba ou de nous donner droit au olam haba
    Mais tout dépend de leur intensité, de leur fréquence, de la qualité de l’âme de la personne qui les accomplit, de sa conscience lorsqu’elle les accomplit.
    • Hazal nous ont enseigné cela afin que nous sachions la gravité de certains péchés d’une part, et le mérite énorme qu’octroient certaines mitsvot d’autre part,
      • mais comme je l’ai dit, ce n’est pas automatique, tout dépend de tous les paramètres qu’Hachem prendra compte lors de Son jugement. 
        Seul Lui peut connaître tous les paramètres.
    • Néanmoins, il est clair que ces mitsvot et ces péchés ont un tel pouvoir.
      • Cela est assimilable à l’exemple suivant :
        • Un malade est en quarantaine car il est touché par une maladie très contagieuse dont le microbe est mortel.
        • Est-ce que cela signifie que tous ceux qui entrent dans sa chambre vont forcément mourir ?
          • Non, ils prennent simplement un risque ; néanmoins, on dit bien que le microbe est mortel.
        • Il en va de même pour ces péchés (en mal) ou pour ses mitsvot (en bien).
  2. Il me semble qu’il y a une erreur. 
    • Il n’est pas écrit qu’une personne hayav karet est exclue du peuple pendant 40 jours. 
    • Les prières d’une personne qui est bénidouï pendant 40 jours ne sont pas entendues. 
      • Le nidouï est beaucoup moins grave que le karet
        Cela ne signifie pas que ses prières ne sont pas entendues du tout, mais elles passent plus difficilement. 
    • Il est clair que même si certains interdits lui font avoir un statut de goy à certains égards tel que :

      il garde néanmoins son statut de juif. 
      Il a l’obligation de pratiquer les mitsvot et l’interdiction de commettre des péchés. 

    • Lorsqu’il fera téchouva, il réintègrera totalement le ‘Am Israël et les mitsvot qu’il aura accomplies durant cette période seront rétroactivement mieux reçues.
    • La réparation d’un karet se fait non seulement par une téchouva totale mais aussi

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 81436
Date de création : 2018-04-10 16:05:30