Bonjour Rav.
Une famille en conversion ayant un bébé de 4 mois, pas encore circoncis, le rabbinat préférant faire la Mila le jour de la conversion du père et de la famille…
Y a-t-il un problème à ce que ce bébé « participe » au repas de Pessa’h en étant qu’ « incirconcis » étant donné ce que Hachem nous dit dans le passouk :
Chemot paracha Bo 12-48 :
Si un étranger, habite avec toi et veut célébrer la pâque du Seigneur, que tout mâle qui lui appartient soit circoncis, il sera alors admis à la célébrer et deviendra l’égal de l’indigène; mais nul incirconcis n’en mangera.
Le père de famille est un « étranger » qui réside au milieu du peuple d’Israël, pour ainsi dire, et il a un fils qui n’est pas circoncis.
Doit il le circoncire, donc de façon « chirurgicale » pour être en accord avec la Torah ?
De crainte de laisser son enfant passer son premier Pessah en tant qu’incirconcis.
Bien entendu je parle d’une situation physique, la conversion ou une Mila en vue de la conversion ne sera de toute façon pas effectué avant Pessah.
Ma deuxième question est la suivante, est ce que les bébés, entre la naissance et jusqu’à 2 ans, passent aussi au mikvé pour la conversion ?
Ou faut il attendre deux ans ou plus ?
Le cas est celui de la conversion d’une famille entière.
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour,
Pas besoin de faire la circoncision au bébé de 4 mois car on ne peut pas dire qu’il « participe » au repas de Pessa’h, à moins que sa mère soit juive, et dans ce cas, il faut le circoncire immédiatement, bien que le père ne soit pas juif.
Si la mère n’est pas juive, alors son fils non plus ne l’est pas ; lorsqu’elle se convertira, alors il faudra circoncire son bébé devant un Beth Din.
Cette circoncision se fera au nom de la conversion et de la judaïcité.
- Si au moment de la circoncision il a au moins 2 ans, une fois que sa blessure aura cicatrisé, on le trempera au mikvé.
- S’il a moins de 2 ans à ce moment, on attendra qu’il atteigne l’âge de 2 ans pour le tremper.
Mais déjà lors de sa circoncision, on pourra lui donner un nom juif si on juge cela nécessaire.
On dira alors la formulation suivante :
« Et cet enfant portera le nom [untel fils d’Avraham Avinou], ce petit grandira, entrera dans les eaux du mikvé, dans la sainteté, dans la Torah, les mitsvot et les bonnes actions ».
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Mais déjà lors de sa circoncision, on pourra lui donner un nom juif si on juge cela nécessaire.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 80739
Date de création : 2018-02-28 13:47:52