Bonjour rav ,
Il m’est arrivé qu’un fil de mon chemisier s’accroche à mon bracelet Chabbat, un fil très très fin ; j’avais juste à bouger mon bras pour que ça se décroche mais Il y avait alors un risque d’arracher le fil (ou du moins le couper).
Est-ce que j’avais le droit de bouger le bras pour défaire le fil de mon bracelet ?
Merci beaucoup rav
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il vous était permis de bouger le bras ; cela s’appelle « davar chééno mitkavèn ».
Ce principe fonctionne ainsi :
Il est permis de faire une action A permise en soi qui est susceptible d’entraîner une autre action B interdite en soi, si l’action A n’a qu’un risque d’entraîner l’action B et qu’elle n’est pas réalisée dans le but d’accomplir l’action B.
Par exemple, il est permis de se coiffer s’il y a simplement un risque qu’à cause de cela, un cheveu soit arraché.
Si c’est une certitude, c’est interdit puisqu’il s’agit dès lors d’un psik récha.
Il y a une ma’hloket entre le Michna Beroura et le Rav Ovadia Yossef Zatsal pour savoir de quel pourcentage de risque il est question.
- Selon le Michna beroura, ce pourcentage doit être plus ou moins équilibré,
donc il faut qu’il y ait environ une chance sur deux pour que la mélakha se réalise.
- En revanche, d’après le Rav Ovadia Yossef Zatsal, même s’il y a beaucoup de plus de risques que la mélakha se réalise, cela s’appelle malgré tout davar chééno mitkavène car il y a encore quelques chances que cela n’arrive pas, et ce sera permis.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Il est permis de faire une action A permise en soi qui est susceptible d’entraîner une autre action B interdite en soi, si l’action A n’a qu’un risque d’entraîner l’action B et qu’elle n’est pas réalisée dans le but d’accomplir l’action B.
Si c’est une certitude, c’est interdit puisqu’il s’agit dès lors d’un psik récha.
donc il faut qu’il y ait environ une chance sur deux pour que la mélakha se réalise.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 80632
Date de création : 2018-02-22 10:20:40