[RType] Quand répondre aux Kaddichim et quand commencer Min’ha quand je ne suis pas synchro avec le tsibour ?

 

Bonjour Rav,

J’aimerai vous posez deux question :

  1. Lorsque l’officiant commence un Kaddich mais que je n’ai pas terminer ma prière (pour exemple je suis encore à Alénou léchabéa’h, ou dans Chir hamaalot, ou encore dans ma Amida), que dois-je faire ?
    M’arrêter et répondre ?
    M’arrêter et ne pas parler ?
    Ou tout simplement continuer ?
  2. Si j’arrive en retard à Min’ha et qu’ils sont déjà à Achré, que doit-je faire ?
    Commencer à Achré pour pouvoir faire ma prière avec eux et répondre à la Amida et faire la ‘hazara avec l’officiant ?
    Ou faire seul dans mon coin mais en faisant toute la prière ?
    Ou tout simplement, des fois je mets trop de temps à lire Min’ha en entier et je n’arrive jamais en même temps qu’eux à la Amida, donc que dois-je faire quand je prie en minyane à Min’ha ?

Cordialement

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Au niveau de la prière, il faut faire la nuance entre trois parties différentes.
    1. La première est la Amida en elle-même, c’est-à-dire depuis :
      • « Baroukh Ata Ado-naï Élohénou Élohé Avoténou Élohé Avraham Élohé Yts’hak véÉlohé Yaakov etc. »,
        • Jusqu’à « Baroukh Ata Ado-naï hamévarèkh Ète ‘amo Israël baChalom Amen.
          Yihyou lératson Imré fi véhéguyone libi léfanekha Ado-naï tsouri végoali
           ».
    2. La deuxième partie se situe
      • entre le premier et le deuxième « Yihyou lératson »
        • (passage qu’on appelle également « Elohaï Netsor »),
    3. Et la troisième arrive
      • Après avoir dit le deuxième Yihyou lératson.
        1. Lorsqu’on se trouve dans la Amida,
          • On ne répond jamais au Kaddich, quoi qu’il arrive.
          • Néanmoins, si quelqu’un est à proximité (le ministre officiant ou un homme qui récite le Kaddich près de nous), qu’on l’entend distinctement et qu’il pense à nous acquitter lorsqu’il récite le Kaddich (c’est nécessaire qu’il pense cela, mais en général ce n’est pas le cas), alors on s’interrompt, on écoute ce qu’il répond (Yéhé Chémé Rabba ainsi que ses Amen) et on pense à s’en acquitter.
          • Dans le cas contraire, on continue notre Amida tranquillement.
            • En général, c’est ce qu’on fait car personne n’est près de nous ou ne pense à réciter le Kaddich en nous en acquittant.
        2. Si on se trouve dans Elohaï Netsor, c’est-à-dire entre les deux Yihyou lératson, on répond soulève une fraction de seconde les talons et on uniquement aux cinq premiers Amen du Kaddich (donc jusqu’au amen de « béalma véimrou Amen ») et également « Yéché Chéma Rabba mevarekh léalam léalmé almaya Yitbarakh », en s’arrêtant là.
          • Cet avis est celui du Rav Ovadia Yossef Zatsal.
          • Selon le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal,
            il faut répondre « Yéhé chémé Rabba » etc. jusqu’à « béalma »,

            • donc comme d’habitude, et on répondra également aux cinq premières Amen uniquement.

          Je te rappelle en passant que si on entend la Kédoucha à ce moment, on répond seulement aux « réponses » de la Kédoucha, c’est-à-dire :

          • « Kadoch Kadoch Kadoch Ado-naï Tsévaot mélo kol ha-arets Kévodo »,
          • « Barouk Kévod Ado-naï mimékomo »,
          • et « yimlokh Ado-naï Léolam Élohaïkh Tsion lédor vador Hallelouïa »
            • (cette dernière phrase sera prononcée d’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, mais pas selon le Rav Ovadia Yossef Zatsal).
          • On répond également « Baroukh Ado-naï Hamévorakh Léolam Vaèd »,
          • « Modim ana’hnou lakh »,
          • et tous les « Amen » des berakhot.

          Tout ceci est donc valable si on se trouve dans le passage Elohaï Netsor
          (il faut auparavant soulever une fraction de seconde les talons).

        3. Et enfin, après avoir prononcé le deuxième Yihyou lératson de la Amida, il faut s’interrompre dans tous les cas pour tous types de réponses.
          • Il est interdit de continuer à lire des versets entre les amen du Kaddich, et ce, jusqu’au amen de béalma.
          • Pour la suite du Kaddich, il vaut mieux ne pas parler ni continuer à lire, mais ce n’est pas interdit.
            • Il faut simplement faire attention à ne pas rater les amen à cause de cela.
  2. Dans le cas où tu arrives en retard à Min’ha, si les fidèles ont déjà dit Achré et sont sur le point de commencer la Amida, ou bien s’ils l’ont déjà commencée, tu la commences immédiatement avec eux.
    • Puis, après la prière, tu diras Achré non pas en tant que prière car cela est interdit à ce moment, mais en tant que lecture de Téhilim.
      • Si faire Min’ha te prend du temps, ce n’est pas un souci, tu peux prendre tout le temps dont tu as besoin.
    • Même si la prière est terminée depuis longtemps et que les fidèles sont tous rentrés chez eux, tu peux encore être en plein milieu de ta Amida sans problème.
      • D’ailleurs, je me retrouve moi-même souvent dans cette situation puisque je prie lentement.
        L’essentiel est de commencer la Amida avec l’assemblée.

Kol touv et bonne journée.
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 80119
Date de création : 2018-01-28 09:25:16