Peut-on laisser parler son père lorsqu’il dit du mal de nos frères/sœurs si on s’aperçoit que ça le soulage ?

Kavod Harav Chalom,

Peut-on laisser parler sa mère/son père lorsqu’il/elle dit du mal de nos frères/sœurs si on s’aperçoit que ça le soulage ?
Quelles réactions et paroles avoir si c’est notre père/mère qui semble avoir « tort » ?
Dans le même ordre d’idées, que faire si l’un de nos parent dit du mal de l’autre parent décédé ?

Merci beaucoup.

Chavoua tov

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Il n’y a aucune différence dans les lois de lachon hara si celui dont on parle ou qui le dit est notre père, notre mère, un parent vivant ou décédé, ou toute autre personne.
Dans tous les cas, si nous sentons que quelqu’un va dire du lachon hara, nous devons lui expliquer très gentiment, avec beaucoup de douceur que c’est dommage, qu’il s’agit d’un interdit extrêmement grave de la Torah et qu’on n’a pas le droit de l’écouter.

  • On lui dira que lorsqu’il parlera lachon hara, le mérite de toutes ses mitsvot sera donné à la personne en question tandis que lui-même recevra la responsabilité de toutes les avérot de cette personne.
    Ce serait tellement dommage de perdre toutes ses mitsvot à cause de quelques paroles futiles. 
  • Si on pense qu’en disant cela, la personne dira encore plus de lachon hara, on ne devra rien dire.
    En revanche, si on ne pense pas qu’il arrêtera mais qu’il n’en dira pas plus, on devra dire cela pour ne pas qu’il comprenne que nous sommes d’accord d’entendre son lachon hara.
  • Autre solution :
    Changer de sujet.
  • Autre solution encore :
    Si on n’a vraiment pas le choix, couper nette la discussion et partir.
    Mais il faut essayer d’éviter d’arriver à cette solution pour ne pas blesser l’autre.
    Si c’est à choisir entre écouter du lachon hara ou partir, mieux vaut partir, quitte à blesser la personne. 
  • Si on se trouve dans un groupe et qu’on ne peut pas convaincre la personne d’arrêter de faire du lachon hara, on devra quitter l’endroit immédiatement.
  • Si on ne peut pas quitter l’endroit, on devra se boucher les oreilles. 
  • Si on n’ose pas le faire, on sera sauvé de l’interdit d’entendre et de croire du lachon hara seulement à ces 3 conditions :
  1. Prendre la décision ferme de n’être absolument pas intéressé par ce qui sera dit
  2. Prendre la décision ferme de ne pas y croire
  3. Ne montrer aucun signe extérieur d’acquiescement tel que mouvement de tête, sourire, etc. montrant que nous écoutons ce lachon hara

Ces 3 conditions sauvent la personne de l’interdit de lachon hara de la Torah mais pas dérabannan
Ce n’est que si l’on n’a vraiment pas d’autre solution que l’on n’a pas transgressé par cela un interdit dérabannan
Mais si l’on pouvait relativement facilement sortir de cette assemblée et on ne l’a pas fait, alors on transgresse un interdit dérabannan en y restant.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 79999
Date de création : 2018-01-21 13:50:02