Bonjour Rav,
Quand je veux faire une berakha sur un aliment ou une boisson :
- Dans un Hôtel :
Si je fais la berakha dans une chambre, puis je vais dans une autre chambre ou dans le couloir, est-ce que je dois refaire la berakha ? - Pareil en route :
Si je fais la berakha dans la voiture, puis je m’arrête et je sors de la voiture, est-ce que dehors ou une fois revenue dans la voiture je dois refaire la berakha ?
Merci beaucoup pour vos réponses
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il y a une divergence d’opinion chez les décisionnaires de la Guémara puis les Richonim puis dans le Choul’han Aroukh entre les séfaradim (Rabbi Yossef Karo) et les achkénazim (le Réma) :
Si on fait une berakha dans une chambre puis qu’on se rend dans une autre chambre, doit-on refaire la berakha ?
- Certains disent qu’on doit la refaire ;
- D’autres non.
Étant donné qu’on a un principe stipulant qu’en cas de doute, on ne refait pas la berakha, on ne la refera pas (il sera néanmoins bien de la refaire en pensée).
Néanmoins, a priori, il faut :
- Soit ne pas sortir de la chambre,
- Soit penser qu’elle n’est valable que pour la chambre mais pas à l’extérieure de celle-ci
(et dans ce cas, si on est sorti, on refera la berakha) ;
- Soit, en faisant la berakha, penser à ce qu’elle soit valable pour tout l’immeuble.
Ainsi, même si on sort de la chambre ou si l’on sort de l’appartement pour se rendre chez les voisins ou encore qu’on sort sur un balcon qui n’est pas recouvert d’un toit, on ne devra pas refaire la berakha et on pourra continuer à manger ou à boire sans problème.
Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal a dit que si l’on n’a pas eu cette pensée lors de la berakha, et qu’on est sorti de la chambre, la meilleure chose à faire est de faire berakha a’harona (dans le cas où l’on a mangé une quantité suffisante pour la faire), puis de refaire berakha richona pour ce que l’on veut encore consommer.
On peut en effet faire une berakha chéeina tsérikha pour sortir d’un doute ; or il y a ici un doute si l’on peut continuer à manger du fait que l’on soit sorti de la pièce, donc on fera berakha a’harona sur ce que l’on a déjà mangé puis berakha richona sur le reste de la nourriture que l’on veut encore consommer et ainsi, on sort du doute.
Ceci ne concerne que les séfaradim.
Les achkénazim, de façon automatique, lorsqu’ils font la berakha, rendent quitte tout l’immeuble.
A priori, il sera donc bien de toujours penser avant de manger que la berakha est valable pour tout l’immeuble.
Si on est en route :
Il y a un din d’holkhé derakhim, de « celui qui est en route ».
Lorsque quelqu’un fait la berakha alors qu’il est en route, de façon automatique, la berakha est valable pour toute la route.
Même s’il change de domaine, s’il fait une partie à pied, une autre en voiture, une autre en train, et ensuite dans l’avion, etc., il fait une seule berakha et elle est valable pour tout le chemin jusqu’à ce qu’il arrête de manger ou de boire.
S’il se trouve dans une maison et qu’il veut y faire la berakha mais qu’il veut continuer à manger ou boire en route, d’après certains décisionnaires (le Rav David Yossef Chalita), il suffit de penser que la berakha soit valable pour la route et elle le sera car il a dès lors un din d’holkhé derakhim.
D’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, il faudra aussi faire un mouvement dans ce sens, comme se lever un peu, ou faire un pas vers la porte, pour montrer qu’on adopte déjà le statut d’holkhé derakhim, d’une personne itinérante, et ainsi, on pourra continuer à consommer l’aliment ou la boisson que l’on a commencé à consommer à la maison également à l’extérieur, dans la voiture, hors de la voiture, etc.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
(et dans ce cas, si on est sorti, on refera la berakha) ;
Ainsi, même si on sort de la chambre ou si l’on sort de l’appartement pour se rendre chez les voisins ou encore qu’on sort sur un balcon qui n’est pas recouvert d’un toit, on ne devra pas refaire la berakha et on pourra continuer à manger ou à boire sans problème.
Le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal a dit que si l’on n’a pas eu cette pensée lors de la berakha, et qu’on est sorti de la chambre, la meilleure chose à faire est de faire berakha a’harona (dans le cas où l’on a mangé une quantité suffisante pour la faire), puis de refaire berakha richona pour ce que l’on veut encore consommer.
On peut en effet faire une berakha chéeina tsérikha pour sortir d’un doute ; or il y a ici un doute si l’on peut continuer à manger du fait que l’on soit sorti de la pièce, donc on fera berakha a’harona sur ce que l’on a déjà mangé puis berakha richona sur le reste de la nourriture que l’on veut encore consommer et ainsi, on sort du doute.
Ceci ne concerne que les séfaradim.
A priori, il sera donc bien de toujours penser avant de manger que la berakha est valable pour tout l’immeuble.
Lorsque quelqu’un fait la berakha alors qu’il est en route, de façon automatique, la berakha est valable pour toute la route.
Même s’il change de domaine, s’il fait une partie à pied, une autre en voiture, une autre en train, et ensuite dans l’avion, etc., il fait une seule berakha et elle est valable pour tout le chemin jusqu’à ce qu’il arrête de manger ou de boire.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 79672
Date de création : 2018-01-02 09:55:10