Comment on peut dire que la mer parle ?Comment du pain peut il avoir honte ?

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Il ne faut pas prendre ces choses-là au sens premier mais au sens un peu plus profond, c’est-à-dire plus vrai.

La réalité parle.

Par exemple, dans Perek Chira, on lit les versets que toutes sortes de créatures prononcent à Hachem, et pourtant, on n’a jamais vu une grenouille ou un scorpion parler à Hachem !
Mais en fait, c’est la réalité de la grenouille ou du scorpion correspond qui à une certaine louange d’Hachem.
Elle montre quelque part qu’Hachem les a créés et par cela, une louange est faite.

Autre exemple :
Il est écrit qu’à la fin des temps, après l’époque messianique, quelqu’un voudra cueillir une figue pendant Chabbat et la figue criera : « c’est Chabbat ! ».
Cela ne signifie pas que les figues ne se mettront pas subitement à parler, mais c’est leur réalité qui parlera ; on verra sur la figue la réalité de chabbat et on ne pourra pas la cueillir.

De même qu’aujourd’hui, la réalité d’une prise électrique nous dit de ne pas mettre les doigts dedans, la prise ne nous le dit pas avec des mots mais la réalité nous crie « attention, danger ! », ou de même qu’une flamme dit « attention, c’est chaud », elle ne parle pas, sa réalité parle à notre entendement, aussi, lorsque Moché se trouva face à la Mer Rouge, une réalité disait à Moché : « tu ne peux pas faire une chose pareille, les lois de la nature l’en empêchent ».

À propos de la honte des ‘halot, il va de soi qu’elles n’ont pas honte à proprement parler, mais étant donné qu’il y a une loi de préséance au pain dans l’ordre des berakhot nous obligeant à faire d’abord la berakha sur le pain puis sur le vin, le fait que l’on doive faire d’abord le kidouch sur le vin, puis seulement ensuite le motsi sur le pain, on ne veut pas quelque part déshonorer cette préséance ordonnée par la Torah, c’est pourquoi on recouvrira les ‘halot.

Chabbat Chalom

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 79480
Date de création : 2017-12-22 09:26:59