Nos patriarches ont tous épousé leurs sœurs, cousines, etc… est-il toujours acceptable de le faire de nos jours ?

Boker Tov Rav

En lisant le livre de Genèse dans le chapitre 20 quand Avraham alla séjourné à Guérar Le roi Abimelec fut enlever sa femme.
Et dans le verset 12 il dit à Abimelec :

  • « De plus, il est vrai qu’elle est ma sœur, fille de mon père ; seulement, elle n’est pas fille de ma mère ; et elle est devenue ma femme ».

Ici on peut voir qu’Avraham et Sara étaient effectivement frère et sœur.

Ensuite un peu plus loin dans le chapitre 24 Avraham étant devenu vieux, il appela son serviteur et lui donna comme instruction d’aller dans son pays, sa patrie pour choisir une femme pour son fils Its’hak en cours de route le serviteur fit une prière à l’Éternel qui lui conduit à Rebecca et au verset 37 et 38 de ce même chapitre lorsque le serviteur de Avraham rapporte les paroles d’Avraham il dit :

  •  » Mon seigneur m’a fait jurer en disant tu ne prendra pas une femme pour mon fils parmi les cananéens […]
    mais tu iras dans la maison de mon père et de ma famille prendre une femme pour mon fils. »

Ce qui fit aussi le cas avec Ya’acov qui alla à Padan Aram au près de Laban frère de sa mère pour trouver une femme.

Voyant que nos patriarche avaient tous épouser leurs sœurs, cousines, ma question est la suivante :

  • Cet acte est-il toujours faisable de nos jours ou ce n’est plus acceptable ?

Merci de votre réponse et bonne journée à vous !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Tout d’abord, c’est une erreur.

Bien qu’il soit écrit dans la Torah qu’Avraham a dit à Avimélekh que sa femme était sa sœur, donc la fille de son père, on a un principe qui dit : « bné banim kébanim », « les petits-fils sont considérés comme les fils ».
Elle n’était donc pas la fille de son père mais la petite-fille de son père, c’est-à-dire sa nièce.

Or d’après la Torah, il est tout-à-fait permis de se marier avec sa nièce.

Il est vrai qu’aujourd’hui, on évite cela à cause des problèmes de consanguinité mais la Guémara permet et conseille une telle union.

Rivka était la cousine d’Its’hak, il n’y a encore aujourd’hui aucun problème à se marier avec sa cousine.

De toute façon, parlons d’autres cas véritablement interdits par la Torah tel que :

  • celui de Moché Rabbénou, qui, d’après la Torah, aurait dû être un mamzer car son père s’est marié avec sa tante,
  • ou encore le cas de Yaacov Avinou qui s’est marié avec deux sœurs, Ra’hel et Léa,
    chose aussi interdite par la Torah.

Toutes ces unions étaient permises à l’époque et ‘has véchalom de dire que Moché Rabbénou était un mamzer ou que les chevatim, les fils de Yaacov étaient des mamzérim, car étant donné que toutes ces unions ont eu lieu avant le don de la Torah, elles étaient totalement permises.
Ce n’est qu’après le don de la Torah qu’elles sont devenues interdites.

Aujourd’hui :

  • Il est interdit de se marier avec deux sœurs,
    sauf si une des deux est décédée, il est permis de se marier avec celle qui est restée vivante.
  • Il est interdit de se marier avec sa tante, mais permis de se marier avec sa nièce et avec sa cousine.
    Bien sûr, on fera attention aux problèmes de consanguinité.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 79142
Date de création : 2017-12-03 14:18:39