Chalom rav
Voici mes questions :
Le problème du don d’organe est que la Torah considère que la personne est encore en vie lorsqu’ils prélèvent l’organe, mais que les médecins considèrent que la personne est décédé.
La science définit la mort comme l’arrêt du fonctionnement du cerveau, tandis que les sages la définit par l’arrêt du cœur et de la respiration.
Mais le fait est que personne n’est revenu à la vie avec un cerveau qui ne fonctionnait plus, alors que des personnes sont revenu à la vie alors que les critères de mort du ‘Hatam Sofèr par exemple, étaient réalisés (notamment grâce aux technique de réanimation).
Cela à l’air de prouver clairement que la définition de la mort des médecins est la bonne.
Vous me répondrez surement que les médecins se basent sur des critères matérialiste et que les sages, justement se basent sur des critères métaphysique dont ils ont une grande connaissance (ce qui finalement tombe à l’eau vu que comme je l’ai dit, selon leur définition de la mort, on prouve facilement aujourd’hui qu’on peut revenir à la vie).
Mais en parallèle, dans une réponse, vous dites que c’est une bonne chose de se marier avec sa nièce mais qu’aujourd’hui cela ne se fait plus à cause des problème de consanguinité.
En effet la science met en évidence les problèmes causés sur l’enfant à cause d’une mauvaise compatibilité entre les gènes.
Mais dans ce cas, pourquoi discrédité les mœurs de la Torah pour suivre ce que dit la science dans ce cas, sans dire que les sages avaient une connaissance métaphysique permettant de dire que l’union d’une âme avec celle de sa nièce était une bonne chose ?
Pourquoi ici suivre la science, et pas dans le cas de la mort clinique ?
D’autant plus que si le don d’organe est interdit, recevoir un organe devrait également être interdit. Vu que le don d’organe est interdit pour un problème de meurtre, même si le don provient d’un goy, il est interdit de tuer un goy, et donc de profiter de ce péché.
(Si je peux me permettre, moi cela ne me dérange pas mais peut être voulez vous être au courant, lorsqu’on envoie une question, le temps qu’on la rédige, le système nous déconnecte lorsqu’on clique sur envoyer, mais il n’est pas dit explicitement que le message n’a pas été envoyer à cause de cette déconnexion, du coup je pense que beaucoup de questions envoyées passent à la trappe).
Merci et Chabat Chalom
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
La raison pour laquelle nous écoutons les rabbins en ce qui concerne leur définition du monde de la mort et que nous ne les écoutons pas en ce qui concerne le fait que ce soit une « bonne chose » de se marier avec sa nièce est la suivante :
- Dans le premier cas, nous savons que forcément beaucoup de choses concernant le domaine de la mort nous échappe car il s’agit de choses inhérentes à l’âme.
Nous voyons bien que le Zohar dit que la mort commence déjà 30 jours avant ce que nous appelons la mort (le tsélem quitte le corps), puis au moment de l’enterrement, puis 3 après, puis 7 jours après, 30 jours après, etc.
(plus de détails ici).
Tout cela correspond à des notions mystiques de la réalité de l’union de l’âme avec le corps.
Dans cette mesure, aucun scientifique ne peut venir dire quoi que ce soit car le domaine de cette union ne relève pas de la science. - Par contre, en ce qui concerne le fait de se marier avec sa nièce, vu que ce n’est pas une obligation mais une “bonne chose”, et que nous voyons que sur le terrain, il peut y avoir des problèmes de consanguinité graves qui peuvent amener à des malheurs terribles, la logique de la Torah elle-même nous dicte que dans ce cas, il est inutile de faire une chose qui est juste une “bonne chose” en risquant par cela de rentrer dans des problèmes extrêmement graves.
D’autant plus que la raison de cette “bonne chose” éclairement formulée :
Étant donné qu’ils viennent de la même famille, il y a donc la même mentalité, la même façon de penser, choses qui aident à l’union de l’homme et la femme, et il n’y a, à part cela, aucune autre considération (raison mystique, union d’âmes, ou autres).
À propos de l’utilisation d’organes :
Bien que le don d’organes, s’il est fait après la “mort” est évidemment interdit aussi aux non-juifs ; néanmoins ce n’est pas parce qu’une chose est interdite que son produit en est interdit.
J’avoue ne pas avoir vérifié, mais je ne pense pas que l’organe prélevé d’un juif qui en a fait le don soit interdit pour une transplantation.
Il est clair que le juif qui a voulu faire ce don, ou la famille qui a ordonné de le faire, a fait quelque chose d’interdit, mais néanmoins ce n’est pas pour autant que le produit en est interdit.
- Par exemple, il est interdit de travailler la terre d’Israël durant la 7ème en Israël.
Or, les fruits produits par la terre durant cette 7ème année ne sont pas interdits, ils sont permis à la consommation. - Ou encore par exemple, la Torah ordonne à tous juifs d’éliminer tout leur ‘Hamèts durant Pessa’h ; Les Sages d’Israël ont dit que celui qui ne l’a pas fait verra son ‘Hamèts interdit à la consommation et à l’utilisation après Pessa’h… Mais il s’agit d’un décret des sages d’Israël pour que les juifs ne soient pas tentés d’en garder en cachette.
Mais d’après la Torah, sans ce décret des Sages d’Israël, cette consommation en est permise ; or elle est le produit d’un interdit, car on n’a pas le droit de garder ce ‘Hamèts durant Pessa’h, et par cela, on transgresse un interdit de la Torah comparable à celui de manger du porc. - Etc.
Chabbat Chalom
Au revoir,
Rav Ron Chaya
PS : J’ai transmis ta remarque concernant la technique à mon technicien.
Merci pour cette information.
Référence Leava : 78858
Date de création : 2017-11-16 12:28:33