Chalom cher Rav,
Une de mes ‘havroutot a un livre qui stipule que la kala doit transmettre dès le soir du mariage sa kétouba a sa mère car la kétouba ne doit pas être stockée dans la résidence du nouveau couple.
Est ce vrai ?
Est ce une obligation ou juste un conseil afin d’éviter les problèmes au cas ou le mari déroberait le contrat ?
Il me semble qu’aujourd’hui peu de gens respectent cet enseignement.
Il me semble que nous avions vu dans le traité Kéetoubot que Rabbi Meïr (si mes souvenirs sont bons) interdit au couple de résider ensemble sans ketouba.
Ne serait-il pas judicieux d’essayer de respecter l’avis de ce Tana en essayant justement de conserver la ketouba dans le foyer familial et non chez les parents ?
(tout cela bien sur si l’enseignement susmentionné n’est pas obligatoire)
Je vous remercie
Chabbat Chalom
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Ton ‘havrouta a raison.
L’origine de cette loi est le Rachbach (Chout Harachbach (ch. 320)) qui écrit qu’il n’est pas bien que la kétouba reste dans le domaine du mari car s’il se dispute avec sa femme, il pourra facilement la déchirer et rapidement la répudier.
Les a’haronim ramènent cette loi à la halakha (Beth ‘Hatanim du Rav Paniri, tome 1 p. 250, Yalkout Yossef, lois relatives au mariage, p. 224) et ajoutent que lorsque les beaux-parents seront décédés, il faudra donner la kétouba à un autre membre de la belle-famille, frère ou sœur de sa femme.
Néanmoins, ils écrivent aussi qu’étant donné qu’il existe aujourd’hui une copie de la kétouba à la rabanout, il n’est plus si grave que la kétouba soit dans le domaine du mari.
Le Tana Rabbi Méïr a écrit qu’il doit exister une ketouba accessible dans le monde pour que le mari ait le droit de résider avec sa femme, sans quoi il transgresse la takana de ‘Hazal (Rabbi Chimon ben Chata’h) en vivant avec une femme sans kétouba, c’est-à-dire, sans que cette dernière soit accessible.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
L’origine de cette loi est le Rachbach (Chout Harachbach (ch. 320)) qui écrit qu’il n’est pas bien que la kétouba reste dans le domaine du mari car s’il se dispute avec sa femme, il pourra facilement la déchirer et rapidement la répudier.
Les a’haronim ramènent cette loi à la halakha (Beth ‘Hatanim du Rav Paniri, tome 1 p. 250, Yalkout Yossef, lois relatives au mariage, p. 224) et ajoutent que lorsque les beaux-parents seront décédés, il faudra donner la kétouba à un autre membre de la belle-famille, frère ou sœur de sa femme.
Néanmoins, ils écrivent aussi qu’étant donné qu’il existe aujourd’hui une copie de la kétouba à la rabanout, il n’est plus si grave que la kétouba soit dans le domaine du mari.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 78491
Date de création : 2017-10-22 08:18:27
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