Chalom rav ,
J’ai entendu dire que la veille de ticha’a beav on peut manger autant de plats cuits que l’on désire tant que l’on a pas décider que ce soit la dernière seouda et ce même après ‘Hatsot.
Est-ce vrai ?
Ce n’est qu’a posteriori qu’il faut agir de la sorte ou même a priori ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
On peut manger autant que l’on veut et autant de plats que l’on veut avant ‘hatsot (le midi juif).
En revanche, après ‘hatsot, il y a une grande divergence d’opinion chez les grands décisionnaires des siècles passés à ce propos :
Certains disent que cela est interdit car on « se remplit » le ventre, puis on fait birkat hamazone et peu après, on refait hamotsi.
- Tout d’abord, il y a un problème de berakha chéeina tsérikha car on aurait pu continuer à manger sans faire birkat hamazone et motsi, mais aussi, il se peut que ce soit akhila gassa, c’est-à-dire que l’on mange alors qu’on est rassasié et qu’on ne doit pas faire de berakha dans ce cas.
- Le Michna Beroura cite le Elia Raba qui conclut que si on mange le premier repas léchem Chamaïm, c’est à dire pour bien tenir le jeûne, alors il sera permis après ‘hatsot de manger d’abord un repas varié et riche puis de manger la séouda mafsékèt ne contenant qu’un seul plat cuit.
On veillera toutefois à ne pas trop manger durant le premier repas afin que la séouda mafsékèt ce ne soit pas akhila gassa, auquel cas, on ne pourrait pas faire de berakha.
(Michna Beroura, ch. 652, al. 22)
- Rav Ben Tsion Abba Chaoul Zatsal écrit pour sa part dans son livre Or Létsion, tome III, p. 254 qu’aujourd’hui, les gens étant plus faibles qu’un temps, on ne sera pas ma’hmir d’interdire un repas riche et varié après ‘hatsot, on veillera simplement à laisser un délai de deux ou trois heures entre ce repas et la séouda mafsékèt afin de ne pas être rassasié lorsqu’on fera cette dernière et ne pas rentrer dans le problème de berakha chéeina tsérikha présent lorsque ces deux repas sont rapprochés.
Voici un complément de réponse en vidéo.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
PS : le Maguen Avraham écrit qu’il y a lieu de prendre ce repas riche et varié car à l’époque du second Temple, le jeûne de Ticha béAv n’existait pas, au contraire, c’était un jour de fête et on y mangeait beaucoup. Pour nous rappeler et nous encourager à croire en la guéoula qui viendra très rapidement béézrat Hachem, on fait un rappel de ce grand repas qui avait lieu lorsque le temple était encore érigé, en espérant que cette année ne soit plus une espérance mais une réalité, amen.
En revanche, après ‘hatsot, il y a une grande divergence d’opinion chez les grands décisionnaires des siècles passés à ce propos :
Certains disent que cela est interdit car on « se remplit » le ventre, puis on fait birkat hamazone et peu après, on refait hamotsi.
On veillera toutefois à ne pas trop manger durant le premier repas afin que la séouda mafsékèt ce ne soit pas akhila gassa, auquel cas, on ne pourrait pas faire de berakha.
(Michna Beroura, ch. 652, al. 22)
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 77183
Date de création : 2017-07-27 16:51:35