Chalom Rav,
J’ai trempé par inadvertance à chaud une cuillère ‘halavi (qui n’a pas été en contact avec du lait dans les 24h) dans une casserole bassari propre (qui n’a pas été en contact avec de la viande dans les 24h) qui cuisait sur le feu des légumes parvé et qui contenait du Rhum avec des raisins secs…
Dois-je cachériser la casserole et/ou la cuillère ?
Le fait qu’il y avait du rhum qui a un goût fort (‘harif ?) change le statut du plat ?
Je vous remercie par avance.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
- D’après Rav Ovadia Yossef Zatsal, on n’a pas besoin de cachériser les ustensiles, si ce n’est par mesure de piété, et encore moins d’interdire le plat, si ce n’est par mesure de très grande piété.
En effet le Rav Ovadia Yossef Zatsal considère que quand Maran écrit un Stam et un Yéch omrim, on va d’après le Stam.
Or Maran écrit en Stam que le ‘harif ne rend pas le « eino ben yomo » « ben yomo », alors que le Yéch omrim dit que le ‘harif rend le « eino ben yomo » « ben yomo ». - D’après le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal en revanche, il faut être possèk comme le Yéch omrim, et que d’après cela, il y a de fortes chances qu’il faille faire la hagala des 2 ustensiles et interdire la consommation du plat de rhum que tu as cuit avec les raisins secs.
Pourquoi dis-je qu’il y a de fortes chances ?
Car s’il y avait dans le rhum avec les raisins secs 60 fois le volume de la cuillère, alors pas besoin de jeter.
Là aussi il y a une discussion comment est-ce qu’on considère le volume d’une cuillère :
- Certains ne prennent en compte que la partie de la cuillère qui a été trempé dans le rhum ;
- D’autres disent toute la partie de la cuillère qui est rentrée dans la casserole
(c’est-à-dire plus bas que la limite supérieure des parois de la casserole).
Les décisionnaires font un compromis :
- Si on a trempé la cuillère qu’une seconde dans la casserole, on calculera ce volume par rapport à la partie de cuillère qui a été trempée ;
- Si on a touillé longtemps, alors on prendra en considération toute la partie de la cuillère qui a été plus bas que le haut des parois de la casserole.
Il y a également une discussion si les boissons fortes sont considérées comme ‘harif :
- On peut considérer qu’elles ne sont pas ‘harif dans le cas de grandes pertes financières.
Chabbat Chalom et ‘Hodèch Tov Oumévorakh
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 76550
Date de création : 2017-06-21 13:57:51