Un chien a-t-il un olam haba ? Une Néchama ?

Cher Rav,

Nous avons perdu notre chienne et toute la famille est effondrée.
Il y avait une relation tellement exceptionnelle et unique entre elle et nous, que subitement, tout paraît vide et triste.

J’ai lu dans votre site qu’une fois que l’animal perd la vie, c’est fini, et qu’il n’y a rien pour lui, après sa mort.

Pourtant, j’ai quelques questions à ce sujet :

1) chaque animal a son propre destin et même ses propres épreuves.
Pourquoi tel animal aura la chance d’avoir une belle vie et tel autre devra souffrir ou être maltraité ?
Pourquoi tel animal tombera dans une bonne famille et tel autre tombera chez des gens cruels ?
Même au niveau des maladies, chaque animal aura son propre mazal.
Je ne peux pas croire qu’il n’y a aucune signification à tout cela ?

L’on sait que le hasard n’existe pas puisque Hachem fait tout et intervient dans chaque détail de la création, en permanence.
Alors, lorsque un animal disparaît, je ne peux pas croire que c’est le néant pour lui, après sa mort et que tout ce qu’il a personnellement vécu n’a servi à rien.

2) Je pensais aussi que le fait de faire une berakha avant de consommer de la viande, devait permettre à l’âme de l’animal de s’élever.
Alors, il se passe donc bien quelque chose pour lui, après sa mort ?

3) Aussi, qu’en est-il des guilgoulim ?

4) Enfin, j’avais entendu l’histoire d’un grand Sage qui avait été obligé de revenir sur terre à cause du fait qu’il avait jeté un poulet et que ce dernier avait porté plainte dans le ciel.
Alors, il se passe bien quelque chose pour les animaux après leur mort ?

Merci de me répondre car toute la famille aimerait tant savoir que notre petite chienne est heureuse là où elle se trouve maintenant.
Merci pour tout !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom, 

Voici la réponse à vos questions: 

1) Il est écrit qu’Hachem exerce une providence générale sur la nature, et pas une providence privée et spéciale comme Il le fait avec l’être humain et notamment le peuple juif.
C’est pour cela qu’il y aura des animaux qui souffriront, et d’autres qui souffriront moins. 

2) Indépendamment du fait que l’animal a ou n’a pas une néchama qui survit après la mort, il y a des parties spirituelles, qu’on peut appeler néchama, dans sa chair, et, quand on en mange, on fait la réparation de ces parties de néchama qu’on appelle étincelles de sainteté. 

3) Il se peut tout-à-fait que des âmes d’être humains soient réincarnées dans des animaux.
Dans ce cas-là, il est clair que lorsque l’animal meure, l’âme, elle, a fait sa réparation. 

4) Il me semble que vous faites référence à l’histoire de Rabbi Yéhouda Hanassi rapportée dans la Guémara Bava Métsia page 85a :

  • Un jour où il allait dans le marché, et un veau qui devait être égorgé est venu se réfugier sous son manteau pour être protégé.

    Et il lui a dit :
    « Va !
    C’est pour cela que tu as été crée (afin d’être égorgé) ! »

    Dans le Ciel, on a dit :
    « Étant donné qu’il n’y a pas pitié, que lui advienne des souffrances ! »

    Ainsi, il a beaucoup souffert pendant des années d’hémorroïdes.

    Plusieurs années plus tard, voyant comment la femme de ménage chassait des petits ratons, il lui a dit :
    « Non, laisse-les !
    La miséricorde de D.ieu est sur toutes Ses créatures! ».

    Dès lors, dans le Ciel on a dit :
    « Étant donné qu’il a pitié des créatures, qu’il arrête de souffrir. » 

Il s’agit d’une histoire d’un animal vivant, et non d’un animal mort. 

Peut-être que votre chienne avait une âme humaine réincarnée en elle, et c’est pour cela que vous sentez qu’elle a une vie après la mort.
C’est tout à fait possible. 

Au revoir,
Rav Ron Chaya 

Agav

 

Référence Leava : 74884
Date de création : 2017-02-23 22:06:25