Qui sont ceux qui n’ont pas le Olam Haba ?

 

Chalom,

Dans le traité Sanhedrin et le Rambam, il est expliqué qui a le droit au Olam Haba et qui n’a pas le droit…
Manque de facilite à traduire, je n’ai pas réussi à tous comprendre.

J’ai donc deux question :

  1. Quels sont ceux qui n’ont pas le Olam Haba (‘has Véchalom)
  2. Quelqu’un m’a dit qu’ils expliquaient là-bas qu’écouter des chansons goy (plus particulièrement des chansons parlant d’amour) était aussi un des interdit qui priverait du Olam Haba (‘has Véchalom) ; est-ce vrai ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponse à tes questions :

  1. Voici la traduction des paroles du Rambam dans Halakhot Téchouva, ch. 3, al. 7 à 14 :Voici toutes les personnes n’ayant pas de part au Olam Haba :
    • Les minim :
      (il en existe 5 types)

      1. Celui qui affirme que D.ieu n’existe pas et que le monde n’a pas de dirigeant.
      2. Celui qui affirme qu’il existe un dirigeant du monde mais qu’ils peuvent être deux ou plus.
      3. Celui qui affirme qu’il existe un dirigeant mais que celui-ci aurait un corps et une image.
      4. Celui qui considère que ce dirigeant n’est pas le seul premier et créateur de tout.
      5. Ceux qui servent une étoile ou une constellation en tant qu’intermédiaires entre lui et le créateur du monde.
    • Les apikorsim :
      (il en existe 3 types)

      1. Celui qui affirme qu’il n’existe pas de prophétie, c’est-à-dire de science provenant du créateur vers le cœur des hommes.
      2. Celui qui nie la prophétie de Moché Rabbénou.
      3. Celui qui considère que le créateur ne connaît pas les pensées des êtres humains.
    • Les kofrim baTorah (non-croyants en la Torah) :
      (il en existe 3 types)

      1. Celui qui affirme que la Torah ne provient pas d’Hachem (ne serait-ce qu’un seul verset ou un seul mot).
        • S’il dit que Moché en est l’auteur, il est appelé kofer baTorah. 
      2. Celui qui ne croît pas en l’explication de la Torah (la Torah orale) et qui nie la légitimité de ses auteurs
        • (Comme l’ont fait Tsadok ou Baytoss).
      3. Celui qui dit que le Créateur a remplacé et annulé une mitsva pour une autre mitsva
        et que la première Torah n’est plus actuelle bien qu’elle provenait d’Hachem,
    • Les moumarim (apostats) :
      (il en existe deux sortes)

       

      1. L’apostat pour une faute,
        • Est appelé apostat pour une faute celui qui transgresse le même péché de façon volontaire, habituelle et connue, même s’il s’agit d’un interdit « léger », comme par exemple, porter du chaatnez ou couper ses cheveux au niveau de ses tempes.
          Mais ce, à condition qu’il le fasse pour contrer Hachem, sans pulsion physique qui l’y pousse.
      2. Et l’apostat pour toute la Torah.
        1. Est appelé apostat de toute la Torah un adepte d’une autre religion.
          • Lorsqu’un décret menace Israël d’abandonner leur pratique, il se dit :
            « À quoi bon faire partie du peuple d’Israël lorsqu’il est poursuivi ?
            Mieux vaut que j’adopte la religion de la nation puissante. »
        2. Celui qui fait fauter les autres, que ce soit dans des choses graves, tels que Yérov’am, Tsadok ou Baytoss ; ou dans une chose légère, même pour annuler une mitsva 
        3. Celui qui contraint les autres à pécher – comme Ménaché qui tuait les juifs s’ils ne pratiquaient pas l’idolâtrie – et qui incite le public à quitter la Torah.
        4. Celui qui ne suit pas les voies du public.
        5. Bien qu’il ne fasse pas de péché, il se différencie de la communauté d’Israël, n’observe pas les mitsvot avec eux, ne souffre pas avec eux lors de leurs souffrances, ne jeûne pas avec eux lors de leurs jeûnes, mais va tel un non-juif comme s’il leur est étranger.
        6. Celui qui pèche de façon ostensible, comme Yéhoyakim, qu’il s’agisse de péchés graves ou non.
        7. Celui-ci est appelé mégalé panim baTorah, un révélateur de nouveaux aspects de la Torah car il agit contre la Torah avec insolence et n’en ressent aucune honte.
    • Les mossrim  :
      (il en existe 2 types)

       

      1. Celui qui dénonce son prochain aux goyim afin que ces derniers le tuent ou le frappent.
      2. Celui qui dénonce son prochain afin que son argent lui soit dérobé
        • (note du traducteur :
          cela inclut un juif qui intente un procès à un autre juif dans un tribunal qui ne tranche pas la loi d’après la Torah, que ce soit à l’étranger ou en Israël).
        • Celui qui effraie le public à une fin intéressée, de sorte que le public le craint et en a peur, agissant ainsi pour son propre honneur, et non pas pour l’honneur d’Hachem ; comme le faisaient les rois non-juifs.

    Ces 24 types de personnes n’ont pas part au Olam Haba.

    Il existe également des péchés moins graves qui cependant, selon les sages d’Israël, barrent l’accès au Olam Haba pour ceux qui y sont habitués ; il faudra veiller à s’en éloigner et à ne pas les transgresser.

    • Celui qui donne un sobriquet à son prochain
      • ou qui l’appelle par son sobriquet (que d’autres lui ont donné).
    • Celui qui fait honte en public à son prochain.
    • Celui qui s’honore par l’échec de son prochain.
    • Celui qui dénigre les Talmidé ‘Hakhamim.
    • Celui qui dénigre ses rabbins.
    • Celui qui dénigre ‘hol Hamoèd.
    • Celui qui profane les choses saintes (tels que la chair des sacrifices à l’époque du Temple ou la térouma).

    Toutes ces personnes citées n’ont pas part au Olam Haba si elles sont décédée sans faire téchouva, mais si elle ont fait téchouva avant de mourir, elles ont part au Olam Haba, car il n’est rien que la téchouva ne saurait réparer.

  2. En ce qui concerne la musique :
    • Le Rav ‘Hida écrit dans son livre Tsiporen Chamir, chapitre 7, alinéa 110, que celui qui écoute des chansons qui ne sont pas de sainteté impurifie ses oreilles et l’oreille qui a écouté cela deviendra mauvaise,
      et il aura des pollutions nocturnes, à D. ne plaise.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 74670
Date de création : 2017-02-08 19:07:31