Des que je veux faire une mitsva, j’ai des mauvaises pensées… c’est normal que la Téchouva soit si dure ?

Bonjour Rav,
J’ai plusieurs questions à vous poser :

1. Lorsque je prie, j’étudie, ou me rapproche de la Torah pile à ce moment précis j’ai des mauvaises pensées qui viennent…
   • Que dois-je faire pour que cela cesse s’il vous plaît ?
2. Lorsqu’on fait téchouva plusieurs fois sur la même faute (ou qu’on fait téchouva plusieurs fois tous simplement) est ce D. l’accepte toujours ou prend cela pour de la « provocation » ?
3. Lorsqu’on fait téchouva et que sa devient de plus en plus difficile et des choses inhabituelles se produisent est ce que D. essaye de nous montrer qu’on est dans la mauvais chemin où Il nous teste ?

Merci

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

1. Cela est tout-à-fait normal, cela prouve que vous avancez dans la bonne direction.
   • D.ieu créa les forces du bien et du mal, chaque fois que nous faisons un pas vers le bien, le mal s’y oppose.
     • C’est comme en faisant du vélo, les efforts à fournir sont dans la montée.
       • Aussi, les résistances rencontrées lors de notre montée spirituelle proviennent du yétser hara.
   • Très souvent, il résiste en nous faisant avoir de mauvaises pensées.
     • C’est très bon signe, cela prouve que vous le dérangez parce que vous avancez.
       • Et comme le vélo, si vous roulez facilement, cela prouve que vous n’êtes pas en montée mais plutôt en descente.
   • Idem dans le rapprochement d’Hachem :
     • Si tout est facile et qu’il n’y a pas de résistance, cela prouve qu’en réalité on n’avance pas !
2. Non seulement cela est possible, mais il est impossible de faire téchouva d’un coup une fois pour toutes.
   • Il est écrit :
     • « Sept fois le tsadik tombe et se relève ».
       • Sept fois signifie qu’il s’agit d’un événement cyclique, cela peut-être 100 fois, 1000 fois, etc.
   • Le principe est que l’on ne peut pas monter subitement et maintenir le niveau éternellement sans jamais retomber.
     • Là est la force du tsadik : bien qu’il soit tombé et retombé, il ne se décourage pas, il se relève à chaque fois, même si cela doit lui prendre des milliers de fois.
   • Il est clair qu’Hachem accepte tous les jours notre téchouva, même si nous la refaisons des milliers de fois, dès lors que nous sommes sincères.
3. La difficulté de choses inhabituelles qui nous touchent lors d’un parcours de téchouva provient des raisons évoquées dans le point 1.
   • C’est un très bon signe, au bout d’un moment, si l’on tient bon, tout cela se calme.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 74157
Date de création : 2017-01-05 16:23:34