Kavod HaRav,
Si je suis au travail et que j’ai une gardienne à la maison, mais que mon mari doit rester à la maison car il ne peut sortir pour des raisons médicales, est-ce qu’on peut autoriser cette situation si la porte de la maison n’est pas verrouillée ?
Faut-il l’ouvrir carrément ?
(Il n’y a personne à qui je peux dire de rentrer voir, mais on peut laisser la porte ouverte, le quartier est sécuritaire)
Pourrait-il rester devant la fenêtre pour éviter le problème ?
Ou fermer la porte de la chambre à coucher à clé pendant qu’il y reste ?
Merci de clarifier ce point.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Du point de vue de la loi stricte, il est permis d’être en yi’houd avec une femme dans une maison dont la porte n’est pas fermée, néanmoins il est écrit que celui qui est pudique s’éloignera de la laideur de ce qui lui ressemble et ne sera pas en yi’houd avec une femme, même dans ces conditions permises par la halakha stricte.
Du point de vu de la loi stricte, qu’appelons-nous une porte qui n’est pas fermée ?
- D’après un avis, elle peut être fermée, mais ne doit pas être verrouillée.
- D’après un autre avis, elle doit être grande ouverte.
Les décisionnaires actuels tranchent la halakha ainsi :
- S’il s’agit d’un Yi’houd déoraïta, on laissera la porte grande ouverte ;
- Si c’est un yi’houd dérabannan, on pourra se contenter de la laisser non-verrouillée bien qu’elle soit fermée.
Tout yi’houd où il y a en tout 3 personnes (2 femmes avec un homme, ou deux hommes avec une femme) est un yi’houd dérabannan.
Par contre, s’il s’agit d’un yi’houd entre un homme et une femme, cela dépend :
- Si elle est célibataire non-juive, ou juive mais pas nida, il s’agit d’un yi’houd dérabannan
- Sinon, c’est un interdit déoraïta (ce sera aussi le cas d’une goya mariée)
Les décisionnaires écrivent qu’il fait partie de la pudeur que même si on compte sur l’avis qui dit que la porte ne doit pas être grande ouverte, qu’elle soit néanmoins entrouverte.
Lorsque personne ne peut rentrer dans la maison lorsque la porte est fermée mais non-verrouillée, alors ceux qui s’y trouvent sont en situation de yi’houd, et le fait qu’elle ne soit pas verrouillée ne sert à rien.
Par contre, s’il y a un risque que des gens un peu rustres qui ne tapent pas à la porte, ou qui tapent mais n’attendent pas l’autorisation de rentrer, rentrent dans la maison, alors elle est considérée comme non-verrouillée.
Reste la solution de se tenir à la fenêtre, mais attention, il y a cela deux problèmes :
- Il est difficile pour quelqu’un à l’extérieur de voir quelqu’un qui se tient à la fenêtre.
Il faudra donc vérifier ce paramètre de l’extérieur.
- Toutes les parties de la chambre qu’on ne voit pas par la fenêtre de l’extérieur sont considérées comme des régions de yi’houd.
Avec toutes mes bénédictions de réfoua chéléma rapide pour votre mari.
Chabbat Chalom
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Par contre, s’il y a un risque que des gens un peu rustres qui ne tapent pas à la porte, ou qui tapent mais n’attendent pas l’autorisation de rentrer, rentrent dans la maison, alors elle est considérée comme non-verrouillée.
Il faudra donc vérifier ce paramètre de l’extérieur.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 73378
Date de création : 2016-11-18 09:53:18