Salutations.
J’ai des question s.v.p. sur la cacheroute :
Si je cuisine de l’oignon (ou n’importe quels autre davar ‘harif) avec des légumes (aliments parvés) dans une casserole ‘halavi che eino ben yomo, est ce-que tout le contenu prend le statut d’aliments ‘halavi ?
Donc je ne pourrais pas réchauffer ces légumes dans une casserole bassari ?
Et je ne pourrais pas manger ces légumes dans la même assiette qui contiendrait de la viande ?
Cela voudrais dire que n’importe quel mets qui serait cuisiner avec ingrédient un davar ‘harif dans une casserole ‘halavi prendrait le statut ‘halavi et vice-versa dans une casserole bassari ?
Où pourrai-je trouver une liste de tous les aliments au statut de davar ‘harif ?
Un grand merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Michel,
Effectivement, si on cuisine un aliment ‘harif *(piquant) dans une casserole ‘halavi (lactée) bien qu’elle ne soit pas bat yoma (c’est-à-dire qu’on y a pas cuisiné un plat lacté pendant les dernières 24h), du fait que l’aliment qu’on y cuisine est piquant, il renouvelle le goût des aliments lactés imbibés dans la casserole et il prend lui-même le statut d’aliment ‘halavi.
Les autres aliments qui y sont mélangés prennent aussi ce statut, et on ne dit pas que le goût lacté de la casserole est passé d’abord dans l’aliment pimenté, puis de là dans l’aliment non-pimenté, et qu’on aurait ainsi un notèn ta’am bar notèn ta’am car on n’utilise pas cette notion d’un aliment à un autre.
Dans cette mesure, ces autres aliments non-pimentés ne pourront pas être cuisinés dans une casserole bassari (carnée), et on ne pourra pas les manger avec de la viande.
(Tout ce que je viens d’énoncer est valable également dans l’autre sens, si la casserole avait été bassari à la base, de bassari à ‘halavi.)
Néanmoins, dans le cas où les légumes (ou autres aliments non-pimentés) ont un volume au moins 60 fois plus important que le volume de l’aliment ’harif (piquant), ils ne deviennent pas lactés et on pourra les manger avec de la viande, ou les cuisiner dans une casserole bassari.
(Michbétsot Zahav, chapitre 95 de Yoré Déa, alinéa 1 ;
Choul’han Aroukh, chapitre 96 de Yoré Déa, alinéa 1)
*Voici une liste d’aliments qu’on considère comme pimentés :
(sur les bases du Choul’han Aroukh, chapitre 96 de Yoré Déa, alinéa 2 ;
et des commentaires du livre Maadané Ha-Choul’han)
- L’ail ;
- Les gros oignons ;
- Les radis ;
- Les poireaux ;
- Le raifort ;
- Le piment ;
- Les olives
(Choul’han Aroukh, chapitre 447 alinéa 8, et Maguen Avraham ad-hoc) ; - L’étrog (cédrat)
(Maguen Avraham, Idem, alinéa 33) ; - Les coings (Peri Tohar, chapitre 96, alinéa 5) ;
- Les fruits acides au point de ne pas pouvoir les manger seuls ;
- Le vinaigre ;
- L’alcool (il se peut qu’on puisse l’autoriser dans les cas de grandes nécessités) ;
- A propos du vin, il y a des divergences d’opinion chez les décisionnaires, et s’il y a une grande perte financière, on pourra l’autoriser ;
- L’huile d’olive (en cas de nécessité ou de perte financière, on pourra la considérer comme n’étant pas une chose pimentée) ;
- Les poissons salés (comme du hareng par exemple) ;
- Le gingembre ;
- Etc.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 73304
Date de création : 2016-11-14 04:23:59