Chalom
Quand il y « conflit » entre plusieurs personnes pour lire la haftara un même Chabbat, est ce que le Choukhan aroukh (ou d’autres décisionnaires) donne(nt) un ordre de priorité entre les personnes suivantes ?
- Le jeune marié dans les 7 jours qui suivent la houppa
- Le ‘hatan bar mitzva
- L’un des proches du hatan bar mitzva (son père ou son grand père par exemple)
- Celui qui est dans l’année de deuil pour son père ou sa mère
- Celui qui a le yahrzeit de son père ou sa mère dans la semaine à venir
Merci d’avance.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
La Halakha n’accorde pas de priorité pour la Haftara concernant un jeune marié, un Bar-Mitsva ou leurs proches.
Pour la lecture de la Haftara, les seules priorités concernent les proches des défunts (et comme nous le verrons plus bas, il est question uniquement de certains proches).
Effectivement, comme l’écrit le Kaf Ha’haïm (chap. 284, alinéa 6), ‘Hazal mentionnent l’histoire d’un défunt qui ne trouvait pas le repos, jusqu’à ce que son fils récite le Kaddich ou la Haftara.
Le Rivach, dans l’une de ses Téchouvot (Téchouva numéro 115), écrit que de ce Midrach, la coutume s’est répandue que le fils d’une personne défunte récite le Kaddich après la lecture de la Torah durant les 12 mois de l’année suivant le décès, et qu’il récite également la Haftara.
Le Kaf Ha’haïm poursuit que la coutume s’est même propagée qu’une fois par an, le fils récite la Haftara le jour d’anniversaire du décès de son proche parent défunt (le Chabbat précédant l’anniversaire du décès).
Ainsi en témoigne le Birké Yossef (chap. 284, alinéa 1).
Le Kaf Ha’haïm écrit ensuite que :
- Si deux personnes dans la synagogue ont un anniversaire du décès de leur proche dans la même semaine, la priorité revient à celle dont le jour de cet évènement tombe le plus tôt
(ex : s’il y en a un le dimanche et un deuxième le lundi, la priorité est donnée à la personne qui a sa date dimanche).
- Si les deux anniversaires du décès tombent le même jour, on choisira d’abord la personne dont le défunt est le père par rapport à celle dont le défunt est la mère.
- Si les deux individus ont pour défunt un père ou une mère, on détermine qui est le plus grand Talmid ‘Hakham entre les deux.
- S’ils sont à égalité, ils feront un compromis et éviteront de se disputer à ce propos.
- Si ce dernier cas arrive, celui qui se taira procurera beaucoup plus d’élévation d’âme à son défunt parent en comparaison de celui qui aura finalement obtenu gain de cause dans la dispute en récitant la Haftara.
Le Rav Eliahou Manni Zatsal (dans Maassé Eliahou chap.28) écrit que si le jour du Chabbat est la date anniversaire d’une défunte mère, et que durant la semaine il y a également le jour d’anniversaire de décès d’un père, la Haftara sera donnée au proche de la mère, même s’il s’agit d’une défunte mère et non d’un défunt père.
Concernant les proches qui peuvent lire la Haftara pour l’élévation de l’âme d’un défunt, un ‘Hatan, c’est-à-dire le gendre, aura la priorité sur le fils de la fille du défunt.
Il n’y a pas de priorité pour les autres défunts que le père et la mère, bien que ce soient des proches parents.
Celui qui se trouve dans l’année du décès de sa mère à la priorité sur celui qui se trouve après l’année du décès de son père.
Ce sont les seules priorités dans la lecture de la Haftara, donc pour les autres cas, il faudra arriver à un compromis.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Pour la lecture de la Haftara, les seules priorités concernent les proches des défunts (et comme nous le verrons plus bas, il est question uniquement de certains proches).
Ainsi en témoigne le Birké Yossef (chap. 284, alinéa 1).
(ex : s’il y en a un le dimanche et un deuxième le lundi, la priorité est donnée à la personne qui a sa date dimanche).
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 72332
Date de création : 2016-09-07 10:09:05
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