bonjour rav,
1) Est-ce que vous pouvez m’expliquer svp ce que signifie le fait que l’homme achète la femme lorsqu’ils se mari ?…
je trouve que c’est dégradant pour la femme et que ça pourrais faire penser que la femme est inférieure à l’homme…
2) La mitsva de fixer un temps de limoud signifie que l’homme a l’obligation d’étudier de manière cyclique (même une fois par mois) ou bien tout les jours il a l’obligation de se fixer du temps le matin et le soir ?
cordialement
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à vos questions :
1)
Effectivement, si cela avait été un acte d’achat, cela aurait été extrêmement dégradant pour la femme, non seulement dans la mesure où elle n’est pas un objet qu’on achète, mais en plus par le fait qu’il que la somme d’une Prouta suffise pour « l’acheter » (aujourd’hui, une Prouta vaut environ 6 centimes d’euro).
Il est donc inconcevable qu’on considère cela comme un achat, car tout le monde comprend que sa femme a bien plus de valeur que 6 centimes d’euro.
Il n’aura pas eu besoin non plus de témoins Cachères dont l’absence rend cet acte invalide.
En réalité, il s’agit d‘un Kinyan.
Qu’est-ce qu’un Kinyan ?
Pour un objet, c’est lorsqu’il y a, entre deux personnes, le désir d’acquérir un objet appartenant à l’autre.
Par le Kinyan, l’acquisition a lieu.
Dans le cas d’un objet, cela se fera par la Méchikha, c’est-à-dire le fait de prendre l’objet.
Dans le cas d’êtres humains, c’est-à-dire que si entre un homme et une femme, il y a un désir de s’appartenir mutuellement, il faut faire un acte dans la réalité pour que cette appartenance soit effective, et non simplement un désir.
On appelle cet acte « Kinyan».
Il existe trois moyens de le faire :
- Le mari écrit sur un papier « Tu m’es sanctifiée par ce contrat, comme le stipule la religion de Moché et Israël, et lui donne ce papier face à deux témoins Cachères.
- Le mari donne à la femme un objet correspondant à la valeur d’une Prouta (dans les mêmes conditions qu’au point 1)).
- L’homme et la femme ont une relation sexuelle face à deux témoins.
(évidemment, les témoins ne sont pas présents.
Simplement, ils s’enferment tous les deux dans une chambre, et avant d’y entrer, l’homme annonce aux deux témoins qu’il va avoir une relation avec elle pour faire cet acte d’acquisition, donc d’appartenance, qu’on appelle d’ailleurs Kiddouchine, venant du mot Kadoch qui signifie saint.
Aujourd’hui, il va de soi que personne n’agit de cette façon car ce serait un manque évident de Tsniyout.
Néanmoins, théoriquement, cela peut fonctionner ainsi).
Il ne s’agit donc pas d’un achat mais tout simplement d’un acte dans la réalité matérielle entérinant de façon effective leur désir de s’appartenir mutuellement.
Dès ce moment, toute relation interdite devient adultère.
Auparavant, ce n’était pas le cas.
D’après la mystique juive, par cet acte, une partie de l’âme de l’homme le quitte pour aller entourer celle de sa femme.
2)
Il est écrit (Josué, chapitre 1 verset 8) :
« Véhaguita Bo Yomam Valayla»,
tu l’étudieras (la Torah) jour et nuit.
De là, nous apprenons qu’il est obligatoire d’étudier la Torah tous les jours, non seulement tous les jours mais aussi bien durant une partie de la nuit que pendant une partie de la journée.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Effectivement, si cela avait été un acte d’achat, cela aurait été extrêmement dégradant pour la femme, non seulement dans la mesure où elle n’est pas un objet qu’on achète, mais en plus par le fait qu’il que la somme d’une Prouta suffise pour « l’acheter » (aujourd’hui, une Prouta vaut environ 6 centimes d’euro).
Il n’aura pas eu besoin non plus de témoins Cachères dont l’absence rend cet acte invalide.
Pour un objet, c’est lorsqu’il y a, entre deux personnes, le désir d’acquérir un objet appartenant à l’autre.
Par le Kinyan, l’acquisition a lieu.
Dans le cas d’êtres humains, c’est-à-dire que si entre un homme et une femme, il y a un désir de s’appartenir mutuellement, il faut faire un acte dans la réalité pour que cette appartenance soit effective, et non simplement un désir.
On appelle cet acte « Kinyan».
(évidemment, les témoins ne sont pas présents.
Simplement, ils s’enferment tous les deux dans une chambre, et avant d’y entrer, l’homme annonce aux deux témoins qu’il va avoir une relation avec elle pour faire cet acte d’acquisition, donc d’appartenance, qu’on appelle d’ailleurs Kiddouchine, venant du mot Kadoch qui signifie saint.
Aujourd’hui, il va de soi que personne n’agit de cette façon car ce serait un manque évident de Tsniyout.
Néanmoins, théoriquement, cela peut fonctionner ainsi).
Auparavant, ce n’était pas le cas.
Il est écrit (Josué, chapitre 1 verset 8) :
tu l’étudieras (la Torah) jour et nuit.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 70488
Date de création : 2016-05-15 00:48:47