Bonjour
Je ne comprend pas certaine mitsvot :
- Aimer les autres Juifs–Lévitique 19, 18
- Pourquoi D.ieu ordonne D’aimer les autres juifs ?
- Juste les juifs et pas tout le monde par exemple ?
- Brûler une ville qui a basculé dans l’idolâtrie–Deutéronome 13, 17
- Cette mitsva n’est pas réalisable de nos jours et je la trouve un peu excessive, j’aimerais bien comprendre :
- D.ieu encourage t’il de détester les idolâtres ?
- Brûler une ville avec ses habitants c’est un meurtre
- Cette mitsva n’est pas réalisable de nos jours et je la trouve un peu excessive, j’aimerais bien comprendre :
- Le violeur doit épouser la vierge (si elle le veut)–Deutéronome 22, 29
- Je ne comprends pas le rapport c’est un violeur donc un criminel !
- Pourquoi est ce qu’un criminel doit épouser une vierge ?
- Ne pas laisser un mamzer contracter de mariage avec des Juifs (bien qu’il soit juif)–Deutéronome 23, 3
- Je trouvais ça injuste parce que c’est la mère qui a fauté mais je pense que D.ieu choisit quelle âme est dans quel corps et que c’est pour se faire pardonner ses pêchés dans des vies précédente. Je ne suis pas du tout sur, c’est mon interprétation je voudrais connaître la votre qui sera beaucoup plus fiable que la mienne.
- Briser la nuque de l’âne si son propriétaire n’a pas l’intention de le racheter–Exode 13, 13
- Pourquoi faut-il agir ainsi ?
Merci beaucoup pour votre aide
Réponse du Rav Ron Chaya :
Bonjour,
Voici les réponses à vos questions :
- D. n’a pas interdit d’aimer les non-juifs, Il a ordonné d’aimer les juifs.
- Ce n’est pas un conseil, mais une ordonnance.
- Or on ne peut ordonner à quelqu’un d’aimer qu’une personne avec laquelle il a une relation.
- Les juifs sont tous parents, et ont tous une âme qui leur est unique.
- Dès lors il est logique qu’on puisse leur donner une ordonnance pareille, mais comment peut-on nous ordonner d’aimer tous les gens avec lesquels nous n’avons aucune relation ?
- Comment puis-je aimer tous les êtres-humains du monde ?
Je peux ne pas leur faire de mal, être triste lorsqu’ils sont touchés pas un malheur, mais les aimer tous ?- Comprenez qu’il ne s’agit pas d’un conseil, mais bien d’une ordonnance, donc il est absolument impossible et inconcevable que D. m’ordonne d’aimer tous les êtres-humains.
- Ce n’est pas un conseil, mais une ordonnance.
- Il faut considérer cette ordonnance à l’époque où elle a été écrite.
- Comme l’explique le ‘Hazon Ich, à cette époque-là, il y avait un très grand dévoilement de D. ;
- chaque juif comprenait que par l’application des mitsvot, il amenait du bien sur ‘Am Israël et à toute l’humanité,
- et au contraire en péchant contre D., il amenait beaucoup de malheur sur ‘Am Israël et sur l’humanité.
- Donc laisser une personne pécher de façon grave sans la sanctionner était inconcevable.C’est un peu comme si nous voyions quelqu’un avec une mitraillette dans la rue tirant de tous les côtés, et on le laisserait continuer à agir ainsi…
Ce serait une non-assistance à personnes en danger.- Idem à l’époque où il était clair aux yeux de tous qu’en péchant, une personne faisait exactement la même action (si pas pire, car il amenait des malheurs, des morts, et des maladies sur le peuple d’Israël et sur l’humanité), il était donc inconcevable de la laisser agir ainsi.
- En fonction de la gravité du péché, la Torah a ordonné des sanctions différentes.
La Torah, effectivement, prône dans certains cas la peine capitale.- Bien sûr, ce sera très rarement qu’elle sera appliquée :
- Le Talmud, traité Sanhedrin, écrit qu’un tribunal rabbinique qui ordonnait une peine capitale une fois tous les 70 ans était considéré comme un tribunal rabbinique meurtrier, mais néanmoins cela était possible.
- Bien sûr, ce sera très rarement qu’elle sera appliquée :
- Je ne pense pas que l’ordonnance de brûler une ville qui a basculé dans l’idolâtrie s’est réalisée une fois dans l’histoire, mais néanmoins du point de vue théorique, elle existe.
- Effectivement, l’idolâtrie est un des péchés les plus graves de toute la Torah, et mieux vaut se faire tuer plutôt que de faire un acte idolâtre.
- A l’époque où le pays entier comprenait que si une ville pratiquait l’idolâtrie cela signifiait qu’il y aurait des malheurs terribles qui s’abattraient sur l’ensemble de la population et par ricochet sur le monde entier, il était inconcevable de les laisser agir ainsi, et il fallait donc appliquer la peine que la Torah (c’est-à-dire D.) ordonne d’appliquer.
- Comprenez que D. n’est que miséricorde.
Nos Sages, de mémoire bénie, ont écrit dans le Talmud que celui qui est miséricordieux à l’endroit où il doit être cruel, pour finir sera cruel.- Voici un très bon exemple illustrant cela :
- Prenez un petit bébé tout charmant de 6 mois qui fait des petits sourires, très mignon, et on vous dit de l’étrangler…
Cela à l’air affreusement cruel, mais on vous dit qu’il s’appelle Adolf Hitler.- Que fait-on ?
- Si on est miséricordieux et on ne le tue pas, pour finir on aurait fait tuer plusieurs millions de personnes ;
- Si on est cruel, alors on leur aura sauvé la vie…
- Que fait-on ?
- Prenez un petit bébé tout charmant de 6 mois qui fait des petits sourires, très mignon, et on vous dit de l’étrangler…
- Voici un très bon exemple illustrant cela :
- Comme l’explique le ‘Hazon Ich, à cette époque-là, il y avait un très grand dévoilement de D. ;
- Là aussi il faut remettre les choses dans leurs contextes.
- A l’époque une femme qui n’était plus vierge pouvait très difficilement se marier, onc la Torah lui a donné l’option d’obliger son violeur à l’épouser, bien sûr qu’à condition qu’elle le veuille.
- Il s’agit donc d’une mesure facultative de protection de la femme violée, et rien de plus.
- A l’époque une femme qui n’était plus vierge pouvait très difficilement se marier, onc la Torah lui a donné l’option d’obliger son violeur à l’épouser, bien sûr qu’à condition qu’elle le veuille.
- Vous avez bien répondu à votre question.
- Lorsqu’un âne met au monde pour la première fois un nouveau né (un aîné donc), il est saint et appartient au Cohen.
- Si le propriétaire de l’ânon refuse de le donner au Cohen, étant donné qu’il a voulu perdre le bien qui appartient au Cohen, la Torah ordonnera qu’il perde le bien qu’il a voulu garder.
- De même qu’il a voulu faire perdre à l’autre, de même il perdra lui.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 69811
Date de création : 2016-03-22 17:45:27