Quels sont les références dans la Torah concernant l’élévation de l’âme d’une personne ?

 

Shalom,
Merci pour vos réponses.

Vous m’avez répondu concernant l’élévation de l’âme d’une personne.
Et vous m’avez cité Rabbi Akiva.

  • Pourriez-vous me donner des références dans la Torah sur ce sujet ?
  • Quelles sont les références qui énoncent le fait de faire des mitsvot dans le but d’élever l’âme d’une personne s’il-vous-plaît ?

Vous remerciant par avance, Bonne fin de semaine,

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

La source à cela se trouve dans le Midrach Tan’houma, Parachat Noa’h, mais pas dans toutes les éditions, dans celle d’Amsterdam.
Ce Midrach est aussi repris dans un livre de moussar très connu, de l’époque médiévale, intitulé « Ménorat Hamaor », et est mentionné par les décisionnaires de toutes les époques.

Le Midrach raconte la chose suivante :

  • Rabbi Akiva se trouvait dans le cimetière.
    Tout à coup, il a vu un individu ayant le visage noirci qui portait des ballots de bois et qui courait comme un cheval.
    Rabbi Akiva lui a ordonné de s’arrêter, ce qu’il a fait.
  • Il lui a dit :
    « Mon fils, pourquoi travailles-tu aussi dur ?
    Si tu es un esclave et que ton maître t’a donné ce joug difficile à porter, je te rachèterai et te libèrerai.
    Si tu es pauvre, je t’enrichirai ».
  • Il lui a répondu :
    Monsieur, laissez-moi, je n’ai pas le droit de m’arrêter, répondit l’individu.
  • Fais-tu partie des êtres humains ou des démons ?
  • Je suis un mort.
    Tous les jours, on m’ordonne d’aller couper du bois qu’on brûle, puis on me jette dans ce feu.
  • Quel était ton travail durant ta vie ?
  • J’étais collecteur d’impôts.
    Je faisais du piston aux riches et je tuais les pauvres.
    Non seulement cela mais j’ai aussi eu une relation avec une femme fiancée pendant Yom Kippour.
  • Mon fils, as-tu entendu la part de ceux qui sont au-dessus de tes maîtres si tu as moyen de réparer cela ?
  • Laisse-moi tranquille, j’ai peur qu’ils soient fâchés contre moi et je n’ai aucune solution.
    J’ai juste entendu, de la part de mes maîtres, que si mon fils dirait en public « Barékhou Ète Ado-naï Hamévorakh », on me libèrerait de ma souffrance.
  • Quel est ton nom ?
  • Akiva.
  • Quel est le nom de ta femme ?
  • Chachoumira.
  • Le nom de ta ville ?
  • Aldoka.

Dès ce moment, Rabbi Akiva est parti chercher cette ville jusqu’à ce qu’il réussisse à la trouver.
Il a demandé où se trouvait la maison de cet homme, on lui a répondu :
« Qu’il soit maudit en enfer ! ».

Rabbi Akiva s’est alors renseigné à propos de sa femme, on lui a rétorqué :
« Que son nom soit effacé ! ».

Il a ensuite posé des questions à propos de son enfant.
On lui a répondu qu’il avait un fils, mais qu’il n’était pas circoncis et ne faisait aucune Mitsvot.

Sans tarder, Rabbi Akiva l’a trouvé, l’a circoncis et lui a enseigné la Torah, mais il n’arrivait pas à apprendre.

Rabbi Akiva a alors jeûné durant 40 jours.
Puis, une voix est sortie du Ciel et a dit : « Tu jeûnes pour lui ?! »
Rabbi Akiva a répondu : « Oui ».

Le jeune homme a commencé à apprendre le Aleph-Beth, et par la suite, Rabbi Akiva l’a emmené chez lui afin de lui enseigner le Birkat Hamazone, le Kriyat Chéma, la prière ainsi qu’à être officiant.

Ainsi, il a pu dire « Barékhou Ète Ado-naï Hamévorakh ».
A ce moment précis, on a mis un terme aux souffrances de son père.

Celui-ci est venu dans le rêve de Rabbi Akiva et lui a dit :
« Akiva, puisses-tu mériter le paradis, car tu m’as sauvé de l’enfer ».

Nous apprenons de cette histoire que les actions des enfants ont un impact sur le destin de leurs parents ou ancêtres dans le monde à venir.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 69635
Date de création : 2016-03-09 15:41:24