Chalom Rav Chaya
Dans votre dernier cours « Dieu m’aime« , vous dites que notre génération est composée plutôt de petites âmes, mais malgré cela, ce sera probablement celle qui verra la venue de Machia’h…
N’est ce pas contradictoire ?
Car d’une part on peut penser que ce serait celle d’un haut niveau qui pourrait avoir ce mérite et d’autre part vous dîtes souvent aussi que notre génération connaît des tentations (avec un yetser hara « décharné » avant la fin des temps qui joue le tout pour le tout car c’est sa dernière chance avant la délivrance) et qu’elle doit être d’un certain niveau pour pouvoir résister à cela et rester bien dans le judaïsme avec en plus des « techouvot à gogo »
Merci de vos explications.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Les commentaires comparent le travail que l’humanité doit réaliser afin d’arriver à l’achèvement spirituel nécessaire pour que le Machia’h se dévoile à la construction d’une maison.
La première chose à faire avant de construire une maison est d’installer les fondations, ce qui constitue le gros œuvre, tandis que les finitions se feront en dernier.
Ainsi, les patriarches et les premières générations symbolisent le gros œuvre durant lesquelles les besognes étaient bien plus importantes que les nôtres.
En ce qui nous concerne, nous sommes les petites âmes de la fin et nous procédons aux finitions, tel le petit pinceau minuscule avec lequel on fignole quelques points dans la dernière couche de peinture.
Il est vrai que ce travail n’est pas considérable, néanmoins c’est grâce à ce dernier que le bâtiment est achevé.
Les commentateurs illustrent cela par le verset suivant (Téhilim, chapitre 118, verset 22) :
« La pierre qu’ont dédaignée les architectes
est devenue la plus précieuse des pierres d’angle ».
Autrement dit, au début de la construction, personne ne considérait la pierre minuscule qui ne servait pas à grand-chose. Mais avant que l’immeuble ne soit terminé, il manque encore cette petite pierre à ajouter, autrefois méprisée, mais grâce à laquelle l’œuvre parvient aujourd’hui à son aboutissement.
Nous voyons aussi ce même principe à propos de la génération concernée par la sortie d’Egypte qui était extrêmement proche du mal.
‘Hazal affirment qu’elle avait atteint le 49ème degré d’impureté, contrairement aux premières générations qui étaient proches de Yaakov Avinou et de ses 12 fils, et qui avaient donc certainement un niveau spirituel beaucoup plus élevé.
Néanmoins, la génération de la sortie d’Egypte, « si basse » spirituellement, a eu le mérite de sortir d’Egypte et de recevoir la Torah.
De même nous aurons le mérite de voir Machia’h très prochainement.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Ainsi, les patriarches et les premières générations symbolisent le gros œuvre durant lesquelles les besognes étaient bien plus importantes que les nôtres.
Il est vrai que ce travail n’est pas considérable, néanmoins c’est grâce à ce dernier que le bâtiment est achevé.
est devenue la plus précieuse des pierres d’angle ».
‘Hazal affirment qu’elle avait atteint le 49ème degré d’impureté, contrairement aux premières générations qui étaient proches de Yaakov Avinou et de ses 12 fils, et qui avaient donc certainement un niveau spirituel beaucoup plus élevé.
Néanmoins, la génération de la sortie d’Egypte, « si basse » spirituellement, a eu le mérite de sortir d’Egypte et de recevoir la Torah.
De même nous aurons le mérite de voir Machia’h très prochainement.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 69577
Date de création : 2016-03-07 01:24:37