Pourquoi le vin ou le jus de raisins du commerce (en France) ne seraient-ils pas propre à la consommation ? Comment procéder pour faire le kiddouch sans hallot ou sans vin ?

Shabbat Shalom,

Pourriez-vous me dire ce qu’il en est du vin cacher ?

1. Pourquoi le vin des commerces classiques (en France) ne seraient-ils pas propre à la consommation ?
2. Qu’en est-il du jus de raisin ?
3. le Kiddouch se fait bien soit sur du vin ou du jus de raisin ?
4. Comment procéder pour faire le kiddouch sans hallot ou sans vin ?
   Ou les deux ?

Toda !

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Voici les réponses à vos questions :

1. La Torah interdit de profiter d’une chose qui a été offerte à une idole ou utilisée lors d’un service sacerdotal idolâtre.
   • C’est pourquoi il est interdit d’utiliser un vin qui a été utilisé par exemple pour une libation à une idole,
     ou à l’église dans le cadre du service religieux idolâtre qui s’y déroule.
     • Par extension, les Sages d’Israël ont voulu éviter qu’un rapprochement se fasse entre les juifs et les non-juifs ;
       c’est pour cela qu’ils ont décrété qu’il était interdit de boire du vin touché par un non-juif, même si ce dernier n’est pas idolâtre.
     • Et si le non-juif est idolâtre, non seulement on n’a pas le droit consommer le vin qu’il a touché mais en plus, il nous est également interdit au profit et on devra le jeter.
     • Même si le non-juif n’a pas touché le vin lui-même et qu’il a juste secoué la bouteille alors que celle-ci était ouverte, tout le vin qui s’y trouve devient interdit.
       • Néanmoins, étant donné que ce décret est une extension de l’interdit de la Torah de profiter d’un vin ayant été utilisé lors d’un service idolâtre et que dans ce dernier ne sont utilisés que des vins non-cuits, seul un vin non-cuit est concerné par cette interdiction.
       • Mais si un non-juif touche un vin qui a déjà été cuit, celui-ci ne sera pas interdit (à condition qu’il l’ait touché après que le vin ait été cuit, mais s’il l’a touché avant, le vin reste interdit et on ne peut pas l’autoriser en le cuisant, il reste interdit pour l’éternité).
   • Dans cette mesure, concernant tous les vins de commerce classique existant en France, s’ils ne sont pas Cachères, ils sont interdits à la consommation.
2. Il en va de même à propos du jus de raisin.
3. Le Kidouch peut se faire soit sur du vin, soit sur du jus de raisin.
   • Si on n’a pas une de ces 2 boissons, on peut faire le kidouch du soir sur du pain
     • (comme expliqué au point suivant).
   • Le kidouch du samedi matin ne peut pas être fait sur du pain mais peut être fait sur une boisson alcoolisée
     • (il ne faudra pas qu’elle soit trop piquante car pour que le kidouch soit valable,
       il faut boire au moins 41 millilitres de cette boisson).
4. Si on n’a pas de vin ou de jus de raisin, on peut faire le kidouch sur du pain.
   Il n’est pas nécessaire d’avoir obligatoirement des ‘Halot, l’essentiel est qu’il s’agisse de pain.
   • Le Kidouch sur le vin se fait de la façon suivante :
     • On prend le verre de vin dans sa main droite,
     • On récite le texte qui comment par « Vayékhoulou »,
     • On fait ensuite la bénédiction sur le vin puis celle du Kidouch :
       • « Baroukh Ata… Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vératsa Banou VéChabbat Kodcho etc. »
     • A la fin de cette Berakha, on boit au moins 44 millilitres de vin.
       • Si on n’a pas bu cette quantité, le Kidouch n’est pas valable. 
     • Puis on devra dans les minutes qui suivent manger au même endroit du pain ou des gâteaux dans une quantité d’un Kazaït,
       • c’est-à-dire le volume d’une boîte d’allumettes standard universelle, ou d’un cube de 3,1 centimètres de côté.
   • En ce qui concerne le Kiddouch du vendredi soir,
     si on n’a pas de vin ni de jus de raisin, on peut réciter le Kiddouch sur du pain.Comment procède-t-on ?
     • On se lave les mains pour faire Nétilat Yadaïm,
       • on récite la Berakha Al Nétilat Yadaïm,
     • Puis on récite le texte commençant par « Vayékhoulou » en tenant les pains entre nos mains.
     • Ensuite, toujours en tenant les pains,
       • on récite la Berakha Hamotsi Lé’hem Min Haarèts,
     • Puis on récite la Berakha du Kiddouch :
       • « Baroukh Ata… Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vératsa Banou VéChabbat Kodcho etc. ».
     • Juste après avoir fini la Berakha, on mangera au moins un Kazaït de pain.Et aussi agav …
       

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 68575
Date de création : 2015-12-25 00:12:10