Shalom Rav,
1) Si j’ai fait une brakha sur un aliment et que je suis partie aux toilettes, dans quel cas dois-je refaire la berakha ?
Je sais juste que pour l’eau, on ne refait pas la brakha.
2) Je n’arrive pas à cerner ce dont on n’a pas le droit de parler pendant Chabbat.
Si quelqu’un nous pose une question sur quelque chose qui est considéré comme divré ‘hol, on lui répond brièvement ou on lui dit que c’est chabat ?
Merci beaucoup pour vos réponses et chana tova.
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Voici les réponses à tes questions :
1) Il n’y a pas de différence entre les toilettes et une autre chambre.
Il y a une divergence d’opinion chez les grands décisionnaires depuis 2000 ans si quand on fait une berakha elle est valable aussi à l’extérieur de la chambre dans laquelle on l’a faite (bien qu’on reste dans le même immeuble ou appartement).
Donc si on sort de cette chambre (et peu importe qu’il s’agisse des toilettes ou non), il y a un doute si on peut continuer à manger, qu’il s‘agisse d’eau ou d’un autre aliment.
Il existe plusieurs solutions pour palier à ce problème :
A) Le mieux est de penser lorsqu’on fait la berakha sur un aliment de couvrir par cette berakha toute la maison : on pourra alors manger partout dans la maison ;
B) Ou qu’on ne rend quitte que notre chambre (par exemple) ; ainsi, si on sort de la chambre (et/ou qu’on y re-rentre), on pourra refaire la berakha sans problème.
Si on ne la pas fait et qu’on n’a pas le choix, on continuera à manger sans faire la berakha, mais le mieux est que quelqu’un d’autre nous rende quitte par la même berakha sur un aliment que lui-même consommera.
C) Autre solution : faire la berakha sur un aliment meilleur qui a la même berakha et auquel on n’avait pas pensé lorsqu’on avait fait la berakha la première fois.
2) On n’a pas le droit Chabbat de dire qu’on va faire une chose qu’il est interdit de faire Chabbat.
Ne pas dire par exemple « demain je prends l’avion pour Israël ».
Si c’est pour une mitsva, cela est permis si cela nous encouragera à faire la mitsva; il y aura néanmoins une mesure de piété à l’éviter.
On peut parler d’un fait passé s’il n’y a aucun bénéfice à en parler, ni pour moi, ni pour mon interlocuteur, c’est-à-dire que cette information n’aura aucune conséquence positive, ce n’est qu’un récit sans implication aucune, mais si par exemple je parle d’une transaction (par exemple un achat d’objet à bas prix avec revente à prix plus haut) qui éveille un intérêt chez les gens qui m’écoutent car ils pourront profiter de cette information pour leur propre affaires, cela est interdit.
A plus forte raison si j’ai un intérêt pour moi-même d’en parler (chose qui m’est même interdite de faire en pensée).
Une femme ne pourra donc pas par exemple expliquer à ses invités comment elle a cuisiné un plat, car bien que ce soit une chose passée, il y a néanmoins en cela une utilité pour le futur chez son interlocutrice (sinon elle ne raconterait pas comment elle l’a préparé).
Il est permis de parler pendant Chabbat de paroles profanes dans lesquelles on ne rappelle pas de mélakha, mais néanmoins il ne faut pas beaucoup en parler, et même pour les personnes à qui cela procure un plaisir, bien qu’ils aient le droit d’en parler, il essayeront de moins en parler.
Si quelqu’un nous dis des paroles interdites à prononcer Chabbat, nous devrons lui expliquer que c’est Chabbat et que nous ne pouvons pas en parler.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Donc si on sort de cette chambre (et peu importe qu’il s’agisse des toilettes ou non), il y a un doute si on peut continuer à manger, qu’il s‘agisse d’eau ou d’un autre aliment.
Il existe plusieurs solutions pour palier à ce problème :
Si c’est pour une mitsva, cela est permis si cela nous encouragera à faire la mitsva; il y aura néanmoins une mesure de piété à l’éviter.
On peut parler d’un fait passé s’il n’y a aucun bénéfice à en parler, ni pour moi, ni pour mon interlocuteur, c’est-à-dire que cette information n’aura aucune conséquence positive, ce n’est qu’un récit sans implication aucune, mais si par exemple je parle d’une transaction (par exemple un achat d’objet à bas prix avec revente à prix plus haut) qui éveille un intérêt chez les gens qui m’écoutent car ils pourront profiter de cette information pour leur propre affaires, cela est interdit.
A plus forte raison si j’ai un intérêt pour moi-même d’en parler (chose qui m’est même interdite de faire en pensée).
Si quelqu’un nous dis des paroles interdites à prononcer Chabbat, nous devrons lui expliquer que c’est Chabbat et que nous ne pouvons pas en parler.
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 67623
Date de création : 2015-10-18 13:26:06