Question sur les korbanot

Chalom Rav RON CHAYA,

1° : Pourquoi dans la prière qui précède les Korbanotes, avant le passouk Béréchit 22, l’énumération de nos patriarches se fait dans l’ordre AVRAHAM, YITSHAK WÉISRAËL avoteinou aléhem hachalom alors que dans la Âmida à la place d’ISRAËL on mentionne YAÂKOV AVINOU ?

2° : Pourquoi, lorsqu’il est question des sacrifices, celui du matin est souvent, si ce n’est toujours, au singulier ( BOKER ) alors que ceux à effectuer l’après-midi sont souvent, si ce n’est toujours, au pluriel (BEÏN HAÂRBAÏM (Bamidbar 28) ou TSAHORAÏM (Chémouel 1,2) ) ?

Merci de vos réponses.
Chabbat Chalom.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Mikhaël Moché,

Voici la réponse à tes questions :

1) Il est écrit dans Dévarim chapitre 9, verset 27 :
« zekhor laavadékha lé-Avraham lé-Yits’hak ou-lé-Israël avadékha »

« Souviens-Toi de tes serviteurs Avraham, Yits’hak et Israël ».

Le Rékanti (commentaire profond sur la Torah basé sur beaucoup de notions kabbalistiques) explique que le mot « zekhor » est un terme de miséricorde signifiant qu’on demande à Hachem de la miséricorde, c’est-à-dire qu’on demande à Hachem de donner un flux de Sa lumière aux trois Avot qui se trouvent dans le ciel (il s’agit de réalités divines qu’on nomme aux noms des Avot) et ensuite par le biais de ces entités divines ce flux viendra sur nous, sur terre.
Donc les trois Avot cités par ce verset ne sont pas les trois personnages en chair et en os de nos patriarches, mais ce sont les entités spirituelles appelées au nom des Avot.

Il existe deux entités distinctes :
– Une appelée « Yaacov »,
– L’autre appelée « Israël ».

En l’occurrence Moché avait demandé à Hachem d’amener un flux de lumière par le biais de l’entité appelée « Israël ».

Par contre dans la Amida nous évoquons la voie divine que chacun des patriarches a dévoilée, et lorsque nous disons « Eloké Yaacov », nous faisons bien allusion au patriarche appelé Yaacov.

Il se peut aussi qu’on fait référence à ces entités spirituelles divines mais dans la Amida pour des raisons que j’ignore on appelle plutôt Yaacov qu’Israël.

 

2) Le mot « ben arbaïm » signifie entre les soirs.

Qu’appelle-t-on soir ?
Le moment où le soleil commence à descendre, et il y a deux moments qui sont les deux limites à cette période :
Premier moment est celui du début de l’après midi où le soleil commence à descendre et enfin au couché du soleil où il disparaît totalement ; c’est pour cela qu’on appelle cette période « entre les soirs » pour signifier la période qui se trouve entre les deux « descentes » du soleil, entre le début de la descente, au début de l’après-midi, et la fin de la descente, le soir.

J’ignore pourquoi le mot « tsahoraïm » est au pluriel, il me semble qu’étant donné que le mot « tsohar » signifie « lumière », étant donné que le moment où la lumière est la plus forte est à midi (tsahoraïm), on décline ce mot au pluriel pour exprimer qu’il y a beaucoup de lumière.

Autre explication :
Midi est le moment qui réuni les deux moitiés de la journée, celle avant midi et celle après midi c’est pour cela que ce moment est dit au pluriel car il réunit les deux lumières celle de la fin de la matinée et celle du début d’après-midi.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 67389
Date de création : 2015-09-24 11:47:11