Kvod harav,
Bonjour
Je suppose que vous devez recevoir énormément de messages comme les miens, mais me voila dans une situation délicate.
En effet je suis Cohen et je fréquente une fille ayant eu un rapport avec un goy.
Or ceci était il y a une dizaine d’année.
Je connais l’interdiction qu’incombe au Cohen de se marier avec cette fille.
Néanmoins je suis très attaché à elle car depuis elle a fait techouva et essaye d’effacer ce passage de sa vie.
Je suis très attaché à elle car c’est sûrement la première fille qui me montre autant d’attache à la Torah.
Elle fait Chabbat, Yom Tov, mange cachère et suit des chiourim.
Depuis que nous avons pris connaissance de cette halakha nous vivons des moments difficiles et remettons en question notre croyance envers D. et la Torah, notamment elle qui ne voit pas d’intérêt de pratiquer une religion qui l’a considère comme une PROSTITUE.
De plus elle considère a juste titre qu’il n’y a pas d’égalité entre les hommes et les femmes, car moi même j’ai a plusieurs reprise commis cette interdiction d’avoir une union avec des goyot.
Y-a t’il ici un moyen d’annuler cette interdiction du fait que je sois dans ce cas de figure-la ?
J’ai entendu que si une la pratique des mitsvot devait en pâtir a cause de cette interdiction alors celle ci peut être levée.
Est ce vrai?
Quelles en seraient les conséquences sur mon statut de Cohen?
Merci de pouvoir traiter mon cas parmi les dizaines et centaines de messages que vous recevez.
Merci encore de votre attention
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
‘Has véchalom de dire qu’une juive qui a eu une relation avec un goy a un statut de prostituée, c’est archi-faux.
Il est vrai que la Torah l’appelle zona, mais la traduction du mot zona en prostituée est tout à fait erronée.
Simplement, vu que par cette relation elle s’est rendue interdite à un Cohen, sa relation qu’elle aurait même mariée avec lui est une relation interdite pas la Torah (j’ajoute même qu’une fille qui a été violé par un goy (à D. ne plaise) est aussi interdite à un Cohen alors qu’elle n’est pas responsable de cet acte), or toute relation interdite par la Torah est appelée une relation de zenout, d’où le mot zona, donc l’appellation prostituée est donc tout à fait inadaptée.
De plus, elle peut tout à fait se marier avec un juif qui n’est pas Cohen, or cela aurait été interdit si elle avait un statut de prostituée, à D. ne plaise.
En ce qui concerne votre union, elle est vraiment absolument impossible, et même si comme je l’ai dit plus haut elle aurait été violée malgré elle par un non-juif (‘has Véchalom), elle aurait été tout aussi interdite à un Cohen.
Plus que cela, même si elle était mariée à un Cohen et qu’elle aurait été violée (‘has Véchalom) par un non-juif, elle n’aurait pas pu plus rester mariée avec son mari.
Je peux concevoir que cela est dur à comprendre et à intégrer, mais cela signifie tout simplement que nous ne comprenons pas quelle est l’importance du statut de Cohen ; il faut comprendre qu’Hachem est bon, infiniment bon, et si dans Sa Torah Il a interdit cela en connaissance de cause de tous les malheurs et tristesses que cela peut causer, cela signifie que les malheurs et la tristesse causés sont beaucoup moindres que les dégâts qu’une relation de ce type peut faire dans le monde, D. nous en préserve.
Il n’y a hélas aucun moyen d’annuler cette interdiction, même si la pratique des mitsvot devait en pâtir, même si vous quitter la Torah ‘has Véchalom à cause de cela, la Torah restera ce qu’elle est, car elle est éternelle, et elle ne peut pas autoriser une chose pareille.
Si tu te marie avec elle, tous vos enfant seront des ‘hallalim, c’est-à-dire qu’ils auront perdu le statut de Cohen pour l’éternité, et la chaîne que tu possèdes depuis Aaron HaCohen depuis 3500 ans s’interrompra avec toi.
A chaque relation sexuelle que tu auras avec elle, tu transgresseras un interdit au moins aussi grave que celui de manger du porc, et personne n’a le pouvoir de vous marier juivement.
Que D. vous aide à faire le bon choix, et à l’accepter.
Sachez que de D. ne peut venir que du bien ; peut-être on ne le comprend pas et on en souffre, mais en fin de compte, le résultat est des millions de fois meilleurs, et un jour on le comprend.
Et au contraire, si on va contre Lui, ‘has Véchalom, au début ça paye, mais après très rapidement c’est la catastrophe.
Je reste à votre disposition pour d’autres questions/réponses, encore une fois avec tous mes souhaits que vous fassiez le bon choix, malgré toutes les difficultés que cela comporte.
Ketiva vé-‘Hatima Tova
Au revoir,
Rav Ron Chaya
PS :
Effectivement, il y a un manque d’égalité entre l’homme et la femme en ce qui concerne le statut de Cohen.
Un Cohen ne peut pas se rendre impur à un mort, mais une femme Cohenète oui.
Idem, tous les interdits qui concernent le Cohen ne concernent que les hommes et pas les femmes en vertu du fait que c’est eux qui étaient investis du service sacerdotal auprès d’Hachem dans son Temple, et non leur femme.
Les femmes qui n’avaient pas ce statut avaient beaucoup moins de restriction en tant que Cohenète.
Si déjà il est difficile pour un Cohen de subir toutes ces restrictions, pourquoi faire souffrir aussi les femmes Cohanot pour rien ?
Donc la Torah fait bien les choses.
Référence Leava : 67253
Date de création : 2015-09-07 08:32:34