Chalom Rav,
Merci pour votre réponse
J’ai deux questions complémentaires :
- Si le bol (qui est en fait une grande coupe) a été lavé à chaud avec de la vaisselle tarèf ayant contenu un aliment tarèf depuis moins de 24 heures et que ce lavage a en plus eu lieu dans les 24heures sans qu’il y ait eu de contact avec un aliment tarèf lors du lavage, est-ce qu’le bol devient tarèf quand même ?
(j’espère que je me suis fait comprendre) - Si la partie intérieure du bol est en verre mais que sa partie extérieure (parois) ne l’est pas, qu’en est-il ?
Merci par avance
Kol touv
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Alain,
Je t’explique le principe de fonctionnement de la chose, et en fonction tu sauras comment juger le cas de ce bol.
- Il y a une ma’hloquet dans la halakha s’il y a absorption d’un interdit avec un liquide chaud dans un kéli chéni :
- D’après un avis dans le Choul’han Aroukh oui,
- D’après l’autre, non.
- Lékhat’hila, on considère qu’il y a absorption, et qu’en cas de force majeure, on peut dire qu’il n’y a pas absorption.
- Il y a aussi une discussion des Possekim si l’eau chaude qui coule du robinet est considérée comme un irouy de kéli richon ou un kéli chéni.
- Tout le monde est d’accord que si un ustensile a absorbé du tarèf, et qu’ensuite il est en contact avec de l’eau chaude avec un autre ustensile que le second ustensile devient tarèf (on appelle cela Nat bar Nat dé-issoura)
- La question dans ton cas est que cela a été fait avec une chaleur de kéli chéni ou d’irouy de kéli richon, et d’après certains avis, cela peut être autorisé.
- Néanmoins, vu que lékhat’hila on interdit, et vu qu’une hagala de ce type est très facile à réaliser car il suffit de tremper le kéli qui a été interdit même dans un kéli chéni, ou de faire dessus un irouy de kéli richon, donc on est toujours dans un lékhat’hila car quand on peut facilement réparer, on ne se retrouve pas dans une situation de bediavad, et encore moins de cas de force majeure.
- Maintenant, si jamais le contact qu’il y a eu entre les deux bols s’est fait avec une eau dans laquelle il y avait du savon, il est clair qu’il n’y a aucun interdit qui passe car le goût de l’interdit est altéré par le goût du savon.
- La partie de verre n’absorbe pas d’après les sefaradim, mais si l’eau chaude en kéli chéni ou de irouy de kéli richon était aussi en contact avec la partie extérieure, et qu’elle est fait d’un matériau qui absorbe, il faudra donc faire la hagala comme susmentionné.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 66363
Date de création : 2015-06-24 14:36:11