J’aimerais donner le Maasser, mais je souhaiterai savoir l’origine de cette mitsva dans la Torah…tsedaka et maasser, est-ce la même mitsva ?

Bonjour,

J’aimerais donner le Maaser, mais je souhaiterai savoir l’origine de cette mitsva dans la torah.

Faut-il réellement donner le maaser ou faire des dons mensuels peu importe la valeur suffisent?
Donner de la tsedaka et faire le maaser est ce la même mitsva?

Merci d’avance

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Nous voyons dans la  Torah lorsqu’Avraham revient du combat contre les quatre rois, le roi de Jérusalem Malkitsédék sort à sa rencontre, le bénit, et Avraham lui donne 10% de tous ses biens – Béréchit (14 :20). ‘Hazal nous enseignent qu’Avraham a agit ainsi car Malkitsédék était Cohen – c’est-à-dire « prêtre d’Hachem » ce qui est la fonction d’un Cohen, même si à l’époque, la tribu Lévy/Cohen n’existait pas encore ; et écrit le texte de la  Torah à propos de Malkitsédék (Béréchit (14 :18)) « Prêtre (Cohen) du D.ieu Grand ».

Nous apprenons de là qu’il y a une mitsva de donner 10% de ses biens aux pauvres ou aux serviteurs de D.ieu. C’est-à-dire aujourd’hui aux étudiants de  Torah.

De même, il est écrit dans plusieurs autres endroits dans la  Torah, qu’il y a l’obligation de donner 10% – i.e la dîme – de sa récolte aux Lévy.

Certaines années il y a aussi une dîme supplémentaire à donner aux pauvres tandis que d’autres années la « dîme du pauvre » devient une « dîme sainte » que l’on est obligé de manger à Jérusalem en sainteté.
Cette 2ème dîme est appelée « Maasser Chéni ».

Bref, la notion de dîme apparaît souvent dans la  Torah.

Le Tossefot (Taanit, 9a) écrit qu’il y a aujourd’hui la mitsva de donner la dîme sur ces revenus (et non plus seulement sur ses récoltes).
Les ashkenazim tranchent ainsi la Halakha, ils ont donc l’obligation de donner 10% de leur revenu.
Les séfaradim n’ont pas cette obligation mais ils ont néanmoins l’obligation de donner la Tsédaka.
C’est-à-dire que lorsque l’on voit un pauvre, on doit lui donner tout ce dont il a besoin jusqu’à concurrence de 10% de nos propres revenus (ce qui équivaut, de fait, à la dîme).

Il n’y a donc pas de grandes différences entre le Maasser (dîme) et la Tsédaka.

La Tsédaka concerne plus les pauvres et n’est obligatoire que lorsqu’il y  a des pauvres.
Le Maasser concernera plus l’étudiant en  Torah (mais les pauvres aussi) et sera de toutes façons donnée.

Un séfarade, avant de prendre sur soi la coutume de donner le maasser, dira qu’il le fait bli néder afin que ce ne soit pas un vœu qui l’obligerait à agir ainsi toute sa vie.
Pour plus de détails sur ce sujet consultez les liens suivants.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 65780
Date de création : 2015-04-22 14:48:08