J’aimerais vous poser quelques questions relatives au service militaire et aux étudiants en yeshiva.

Bonjour,

J’espère que vous avez passé de bonnes fêtes et un excellent séder.

J’aimerais vous poser quelques questions relatives au service militaire et aux étudiants en Yéshiva.

Vous avez dit, si je ne m’abuse, qu’il était une grande mitsva de défendre physiquement sa terre, mais qu’il était encore une plus grande mitsva de défendre spirituellement sa terre par le biais de l’étude.
Par conséquent, les jeunes ba’houré Yéshivoth auraient raison de préférer l’étude au service militaire.

Néanmoins, il subsiste une chose que je ne parviens pas à comprendre:
Si nous adoptions ce point de vue et cette logique, il faudrait que tous les jeunes Juifs israéliens préfèrent l’étude au service militaire.
Or, si tel était le cas, comment concrètement pourrions-nous nous défendre?
Qui garderait et protégerait concrètement les checks points? Qui ferait la guerre lorsqu’on nous envoie des qassam?

Faudrait-il espérer que grâce à l’étude, tous nos ennemis meurent subitement d’un infarctus de sorte à ce que nous ayons plus à combattre?

Finalement, le service militaire n’est-il pas un mal nécessaire pour notre défense?
Et donc, s’il s’agit d’un mal nécessaire, ne faudrait-il pas alterner service militaire le matin et étude de la Thora l’après-midi?
Certes, cette solution ferait qu’on perdrait des mitsvoth puisque le matin, nous aurions pu par l’étude faire plus de mitsvoth.
Néanmoins comme je l’ai dit, n’est-ce pas un mal nécessaire voire indispensable à notre survie?

Cette question me taraude depuis pas mal de temps…

En attendant de vous lire, je vous souhaite un chavoua tov et un immense ‘Hag saméa’h, que la géoula arrive vite !

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

La réponse à ta question est extrêmement simple :
Je parle dans le cadre actuel.

Actuellement où plus de la moitié du peuple juif s’assimile, où 80% de la partie non-assimilée ne respecte pas Chabbat, où la majorité des 20% restant ne pratique pas la Torah réellement convenablement, et où on peut peut-être dire qu’un demi-pourcent du peuple s’adonne l’étude de la Torah.

Dans cette configuration, ce petit demi-pourcent ne doit pas aller à l’armée et doit étudier la Torah ; si cette infime partie décidait de faire un mi-temps Torah et armée, le peuple juif disparaîtrait car il n’aurait plus assez de mérite pour subsister.

Dans un cas de figure tout à fait utopique (mais on espère qu’un jour cela arrivera) où tout Am Israël étudie la Torah, alors on pourra prendre un certain pourcentage qui fera un mi-temps en allant combattre, et avec l’aide des grands mérites de l’étude de Torah du peuple d’Israël entier, ce pourcentage suffira ; et si cela ne suffit toujours pas, on agrandira ce pourcentage.

Si une chose n’est pas claire dans ma réponse, n’hésite pas à me réécrire.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 65715
Date de création : 2015-04-15 11:43:45