Comment des prières chrétiennes peuvent guérir quelqu’un ? C’est bien ce que font les coupeurs de feu, dont le taux de réussite de guérison est indéniable.

Bonsoir,

Je vous contacte pour quelques questions qui me perturbent depuis quelques temps et auxquelles je n’ai pas trouvé de réponses satisfaisantes.

Ma tante, traditionaliste, a une collègue chrétienne.
Celle-ci a une mère « coupeuse de feu ».
Ma tante, très curieuse, a demandé à sa collègue comment sa mère faisait pour soigner les patients qu’elle voyait.
Sa collègue, lui répondit que sa mère ne faisait que prier la « sainte vierge » et autres bénédictions chrétiennes.
Selon elle, il s’agit simplement de la formulation de prières, et d’une « plus » qui se transmet de mère en fille.

Ce à quoi ma tante m’a demandé:
« Comment cela se fait-il qu’une goya, avec ses prières, peut guérir des gens, et les rabbinim avec leurs téhilim et brakhot n’y arrivent pas toujours? »
Et je dois avouer que je n’ai pas su quoi lui répondre….

Comment des prières chrétiennes peuvent guérir quelqu’un?
C’est bien ce que font les coupeurs de feu, dont le taux de réussite de guérison est indéniable.

Savez-vous s’il s’agit de magie noire, ce qui expliquerait tout ?
Ou bien est-ce que, lorsque le deuxième temple a été détruit, une partie de la sainteté qui s’y trouvait a rejailli sur d’autres peuplades goy à travers le monde?
Est-ce autre chose?
Si vous pouviez m’éclairer, je vous en serai très reconnaissant.
En vous remerciant par avance, je vous souhaite chabbath chalom.

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Samuel,

La Torah témoigne qu’il y a des pouvoirs de sorcellerie, auxquels on peut accéder relativement facilement comme la magie noire ou d’autres forces impures, nous voyons bien le cas de Bil’am qui avait un potentiel presque aussi grand que Moché Rabbénou.

Nous voyons bien aussi à la fin de la Parachat* Hayé Sarah qu’Avraham envoie les fils de Kétoura en Orient leur donnant des cadeaux, de quels cadeaux s’agit-il ?
Le Midrach nous dit (rapporté par Rachi**, voir Béréchit chapitre 25, verset 6) qu’il s’agit de « chem touma », c’est-à-dire le nom des forces impures, c’est-à-dire tous les pouvoirs impurs, il s’agit de pouvoirs parapsychologiques et non physiques ou matériels.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Agav

*
« Quant aux fils des concubines qu’avait eues Abraham, il leur fit des présents; et tandis qu’il vivait encore, il les relégua loin d’Isaac, son fils, vers l’orient, dans le pays de Kédem »

**Des concubines 
Il manque le yod à la terminaison du pluriel en im de pilagchim (« concubines »).
C’est parce qu’Avraham n’a qu’une seule concubine, Hagar, c’est-à-dire Kétoura.
Les épouses ont une kétouba (« contrat de mariage »), pas les concubines, comme indiqué dans la Guemara (Sanhèdrin 21a) à propos des épouses et concubines de David.

**Avraham fit des dons 
Nos rabbins ont expliqué qu’il leur a transmis « le nom de l’impureté » (Sanhèdrin 91a).

 

 

Référence Leava : 33287
Date de création : 2014-12-08 15:15:10