Chalom Rav,
Quelles sont les conditions pour faire la bénédiction de « hatov véhamétiv » sur le vin ; pour quelle raison faisons nous cette brakha, et quelle est la bénédiction en phonétique exactement ?
Merci !
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
On fait la berakha « hatov véhamétiv » (« Baroukh ata Ado – naï Elohé – nou mélèkh ha’olam hatov véhamétiv ») quand on a bu un premier vin puis on nous amène un autre vin selon les conditions suivantes :
- On n’a pas pensé après avoir consommé du premier vin d’arrêter de boire du vin, car si on a pensé arrêter de boire du vin, quand on amène le deuxième vin, on devra faire la berakha « boré péri haguéfèn »
- On fera la berakha « hatov véhamétiv » que si lorsqu’on amène le deuxième vin, nous avons encore du premier vin.
Mais si on a fini le premier vin on ne fait pas la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième vin.
- On fera la berakha « hatov véhamétiv » s’il y a des chances que le deuxième vin soit meilleur que le premier, mais s’il est clair qu’il ne sera pas meilleur que le premier, on ne fera pas à son propos la berakha « hatov véhamétiv »
- Même si le deuxième vin était sur la table lorsqu’on a fait la berakha « haguéfène » sur le premier vin, on pourra faire sur le deuxième « hatov véhamétiv ».
Mais il est bien néanmoins si on sait qu’on va boire du deuxième vin, de le mettre de côté lorsqu’on fera la berakha « haguéfène » sur le premier.
- Si on a commencé à boire du deuxième vin et on a oublié de dire « hatov véhamétiv », tant qu’on n’a pas fini de boire le deuxième vin, celui qui veut faire le berakha « hatov véhamétiv » a un avis sur lequel compter.
- Si on nous amène un troisième, et un quatrième vin etc… on fera à chaque fois « hatov véhamétiv », mais cette fois à condition que lorsqu’on a fait le « haguéfène » sur le premier vin, ces vins étaient absents de la table.
- On fait la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième vin, bien qu’on ne sache pas s’il est meilleur ou pas que le premier.
Mais si on sait qu’il est moins bon que le premier, on ne fait pas la berakha (il y aura une mesure de piété à faire la berakha que si on sait que le deuxième est meilleur que le premier, et celui qui veut sortir du doute se fera rendre quitte par quelqu’un d’autre pour la berakha).
- On fait la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième vin que s’il est d’un type différent que le premier, par exemple le premier est un cabernet, alors que le deuxième est un merlot.
Mais si le deuxième est du même type que le premier, on ne fera pas la berakha « hatov véhamétiv ».
Néanmoins bien que les deux soient du même type, et aient même été fait dans la même cuve, si un des deux provient d’une saison antérieure, on pourra faire la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième mais il faudra faire attention à l’ordre chronologique, c’est à dire que si on fait d’abord la berakha sur le vin le plus récent, on pourra faire la berakha « hatov véhamétiv » sur le plus ancien même si on ne sait pas s’il est meilleur que le premier.
Mais si on boit d’abord le vin le plus vieux, on ne pourra faire la berakha sur le plus récent que si on a la certitude qu’il n’est pas moins bon que le premier.
- Deux vins de la même année et du même type, par exemple deux merlots ou deux cabernets, s’ils proviennent de deux vignobles différents et ont été faits dans deux cuves différentes et que leur goût est différent, sont considérés comme deux vins différents et on pourra faire sur le deuxième « hatov véhamétiv ».
- Si on a bu un premier vin et on en nous présente un deuxième sur lequel on peut faire la berakha « hatov véhamétiv », bien qu’on ait déjà bu de ce deuxième vin durant les 30 jours qui viennent de s’écouler, on pourra néanmoins faire la berakha « hatov véhamétiv » avant de le consommer mais toutefois il est préférable que quelqu’un d’autre qui doit faire cette berakha nous en rend quittes.
- Si on a bu d’abord un vin blanc, et qu’ensuite on nous présente un vin rouge, on pourra faire la berakha « hatov véhamétiv » sur le vin rouge qu’à condition que l’on sache de façon certaine qu’il est meilleur que le vin blanc.
- Si on a bu d’abord un vin rouge, et qu’ensuite on nous amène un vin blanc, on pourra faire la berakha « hatov véhamétiv » sur le vin blanc même s’il est un peu moins bon que le vin rouge, mais s’il est beaucoup beaucoup moins bon, on ne fera pas la berakha « hatov véhamétiv ».
- Si on a bu d’abord du jus de raisin et qu’ensuite on nous amène du vin, on fera la berakha « hatov véhamétiv » sur le vin.
- Comme on a vu plus haut, on fait la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième vin que si nous savons qu’il n’est pas moins bon que le premier.
On n’a pas le droit, si les deux se trouvent devant nous, de faire d’abord la berakha sur le moins bon pour faire ensuite la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième qui est meilleur.
On devra boire d’abord le meilleur et ensuite le moins bon et on ne fera pas la berakha « hatov véhamétiv ».
On ne pourra pas non plus enlever celui qui est meilleur de la table pour faire auparavant la berakha sur celui qui est moins bon.
Ce n’est que si on n’avait l’intention de boire que celui qui était moins bon et qu’ensuite on nous a amené celui qui est meilleur, qu’on fera la berakha « hatov véhamétiv » sur celui qui est meilleur.
- A posteriori, si on a déjà fait la berakha sur le moins bon, alors que le deuxième meilleur était devant nous et qu’on savait qu’on allait le boire ensuite, on fera néanmoins la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième.
- Si on a un doute lequel des deux et meilleur, on peut faire la berakha « haguéfène » sur un des deux et ensuite la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième.
Il sera néanmoins préférable d’enlever un des deux de la table et de faire « haguéfène » sur le premier et seulement ensuite amener le deuxième et faire « hatov véhamétiv ».
- Si on a deux vins devant nous dont un est meilleur que l’autre, mais pour une raison quelconque, (on n’a pas envie pour le moment de boire le deuxième, par exemple parce qu’il est trop fort, ou le premier est du jus de raisins et qu’on ne préfère pas boire d’alcool pour le moment mais plus tard durant le repas) on pourra faire la berakha sur le premier bien qu’on sache qu’il est moins bon et qu’on sache que forcément en agissant ainsi cela nous forcera à faire la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième, il sera néanmoins préférable d’enlever le deuxième de la table lorsqu’on fera la berakha haguéfène sur le premier.
- On ne peut faire la berakha « hatov véhamétiv » que si nous sommes deux personnes à boire ensemble des deux vins.
- Si une personne a bu du premier vin, et ensuite on a amené un deuxième vin, et que à ce moment d’autres personnes sont venus boire avec lui, il ne pourra faire la berakha « hatov véamétiv » qu’après que ces personnes aient bu du premier vin, et à la condition aussi qu’ils comptent boire du deuxième vin ;
- Il faut que les deux vins appartiennent aux deux personnes qui boivent ou au moins que s’ils appartiennent à une des personnes néanmoins cette dernière l’a mis sur la table en autorisant toutes les personnes, qui veulent boire, d’en boire.
- La femme et les enfants d’une personne sont considérés comme propriétaire de ce vin et donc un mari et sa femme qui boivent des deux vins peuvent faire la berakha « hatov véhamétiv » ;
- On ne fait la berakha « hatov véhamétiv » sur un deuxième vin que si on a bu les deux vins dans le cadre d’un repas de « hamotsi » mais sinon on ne fait pas cette berakha.
- Néanmoins si on boit le vin juste avant le repas, dans le cadre du kidouch ou des verres de vin de la hagada de Pessa’h, ou qu’on a goûté du vin avant le repas pour en boire durant le repas cette première consommation est considérée comme si elle a un lien dans de repas du motsi et dans ce cas si on amène un deuxième vin, on ferra « hatov véhamétiv ».
En résumé, il faudra faire attention au moins à ces sept conditions pour pouvoir faire la berakha « hatov véhamétiv » :
- Quand on nous amène du deuxième vin, on n’a pas fini de boire du premier.
- Il reste encore du premier vin.
- Le deuxième est meilleur que le premier, ou bien, on ne sait pas s’il est meilleur que le premier, mais on ne sait pas non plus qu’il est pire.
- Que le deuxième est de sorte différente que le premier.
- Qu’il y ait au moins deux personnes qui boivent ensemble, et que les deux ont bu du premier vin.
- Que le vin appartienne aux deux buveurs.
- On boit les deux vins dans le repas, ou le premier juste avant le repas.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Mais si on a fini le premier vin on ne fait pas la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième vin.
Mais il est bien néanmoins si on sait qu’on va boire du deuxième vin, de le mettre de côté lorsqu’on fera la berakha « haguéfène » sur le premier.
Mais si on sait qu’il est moins bon que le premier, on ne fait pas la berakha (il y aura une mesure de piété à faire la berakha que si on sait que le deuxième est meilleur que le premier, et celui qui veut sortir du doute se fera rendre quitte par quelqu’un d’autre pour la berakha).
Mais si le deuxième est du même type que le premier, on ne fera pas la berakha « hatov véhamétiv ».
Néanmoins bien que les deux soient du même type, et aient même été fait dans la même cuve, si un des deux provient d’une saison antérieure, on pourra faire la berakha « hatov véhamétiv » sur le deuxième mais il faudra faire attention à l’ordre chronologique, c’est à dire que si on fait d’abord la berakha sur le vin le plus récent, on pourra faire la berakha « hatov véhamétiv » sur le plus ancien même si on ne sait pas s’il est meilleur que le premier.
Mais si on boit d’abord le vin le plus vieux, on ne pourra faire la berakha sur le plus récent que si on a la certitude qu’il n’est pas moins bon que le premier.
On devra boire d’abord le meilleur et ensuite le moins bon et on ne fera pas la berakha « hatov véhamétiv ».
On ne pourra pas non plus enlever celui qui est meilleur de la table pour faire auparavant la berakha sur celui qui est moins bon.
Ce n’est que si on n’avait l’intention de boire que celui qui était moins bon et qu’ensuite on nous a amené celui qui est meilleur, qu’on fera la berakha « hatov véhamétiv » sur celui qui est meilleur.
Il sera néanmoins préférable d’enlever un des deux de la table et de faire « haguéfène » sur le premier et seulement ensuite amener le deuxième et faire « hatov véhamétiv ».
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 32969
Date de création : 2014-12-07 15:45:28