Des divrei Torah sur lequel n’apparaît pas le nom de D.ieu doivent-ils obligatoirement être mis à la gueniza ? Comment se fait-il que pour le serpent, la punition soit tombée sans même qu’il n’ait eu l’occasion de s’exprimer ?

 

Bonjour Rav Chaya

Je me suis permis de réunir plusieurs questions en un seul message.
Merci beaucoup pour le temps que vous prendrez pour y répondre.

  1. Des divré Torah sur lequel n’apparaît pas le nom de D.ieu doivent-ils obligatoirement être mis à la gueniza ?
  2. Il est écrit que « D.ieu fit pousser du sol […] l’arbre de vie au milieu du jardin et l’arbre de la connaissance du bien et du mal »
    (Berechith 2,9).D’après le Pchat, difficile de dire qu’il n’y avait pas deux arbres au milieu du jardin.
    Aussi, pourquoi dit-on traditionnellement qu’il n’y en avait qu’un seul ?
    D’ailleurs ceci est explicitement écrit un peu plus loin :
    « Et du fruit de L’ARBRE qui est au milieu du jardin » (Berechith 3,3).
  3. Comment se fait-il qu’avant de « punir » Adam et ‘Hava D.ieu les ait entendus, et que pour le serpent, la punition soit tombée sans même qu’il n’ait eu l’occasion de s’exprimer ?
    Dans un Beth Din, n’entend-on pas les plaignants avant de prononcer la peine éventuelle ?
  4. Concernant la fameuse ségoula visant à casser la pitma d’un etrog pour une femme enceinte, importe-t-il que l’etrog soit cachère ?
  5. Puisqu’il est très déconseillé de prononcer le nom du malakh hamavèt la nuit, pourquoi est-il écrit dans le keriyat Chéma’ ‘al hamita ?

Merci encore

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

  1. Des divré Torah même sur lesquels n’apparaît pas le nom de D. doivent être obligatoirement mis à la gueniza.
    • Néanmoins, s’ils se trouvent sur un support non respectueux tel qu’un journal on peut se suffire de les mettre dans deux sacs en plastique et à la poubelle.
  2. On parle bien dans la Torah de deux arbres distincts.
  3. Rachi dans son commentaire sur le verset 14 du chapitre 3 de Béréchit répond à ta question, et dit que nous apprenons de cela qu’on ne cherche pas à trouver une circonstance atténuante au « méssit », c’est-à-dire à celui qui incite son prochain à aller contre D. car on voit dans la Torah qu’après avoir posé la question à Adam et Eve pourquoi ont-ils agit ainsi…D. ne l’a pas posée au serpent, qui pourtant aurait eu une très bonne réponse, il aurait répondu à D. :
    • « Entre le Rav et l’élève qui doit on écouter ?
      • Le Rav !
    • Alors pourquoi m’ont ils écouté moi qui suis l’élève, ils auraient dû écouter Toi qui est le Rav c’est-à-dire Le Maître ? »
  4. A ce que je sache, elle doit le mordre et l’étrog doit être celui qu’on a utilisé pour la mitsva des arb’a minim pendant Souccot.
    • (mais je peux me tromper).
  5. Du moment qu’un mot qu’on ne doit normalement pas prononcer la nuit est écrit dans une des prières qu’ont instituée ‘Hazal, il n’y a plus de problème à le prononcer.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 32703
Date de création : 2014-11-13 15:06:52