Bonjour Rav,
J’aurais voulu savoir la marche à suivre avec les fruits et légumes Eiter Meh’ira ; faut-il faire une poubelle spéciale pour ces produits-là ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom Rivka,
Nous pratiquons les lois de Cheviit comme l’avis de la majorité des grands d’Israël qui disent qu’on ne peut pas compter sur le hétèr mékhira.
Dans cette mesure, tous les fruits issus des magasins comptant sur le hétèr mékhira ont la sainteté de cheviit, c’est pourquoi on ne pourra consommer aucun légume, féculent ou céréale car ils ont le statut de séphi’him, chose interdite à la consommation.
Par contre, on pourra manger les fruits des arbres (les bananes sont considérées comme des fruits de l’arbre à cet égard) mais en respectant les conditions suivantes :
- Étant donné que ces fruits ont la sainteté de cheviit, il est interdit par celui qui les achète de les peser.
Le vendeur qui les pèse, étant donné qu’il compte sur le hétèr mékhira, ne fait pas d’interdit d’après sa propre chita (sa façon de trancher la halakha)et celle de ses rabbanim, il n’y a donc pas de problème pour lui de les peser, mais pour nous c’est un problème, car nous ne comptons pas sur le hétèr mékhira) on doit donc prendre un carton et demander au vendeur de nous fixer le prix pour le carton entier.
- Il est interdit de donner de l’argent contenant de la sainteté de cheviit à quelqu’un qui l’utilisera sans faire attention à sa sainteté.
Or, à chaque fois qu’on achète un fruit saint de cheviit, l’argent qu’on donne en contrepartie devient saint lui aussi, et toute nourriture achetée avec cette argent, même une nourriture non végétale devra être mangée avec toutes les lois de sainteté de cheviit, c’est-à-dire comme je l’expliquerai un peu plus bas.
Étant donné qu’on ne peut pas compter sur le vendeur ou le propriétaire du magasin qu’il va effectivement utiliser cet argent ainsi, d’autant plus que cet argent passera à d’autres acheteurs qui eux aussi ne feront pas attention à cela, il y a donc un interdit de donner cet argent au vendeur.
Néanmoins il y a un moyen pour faire en sorte que l’argent avec lequel on achète les fruits de cheviit ne reçoive pas la sainteté de cheviit :
Acheter « bé-havlaa », c’est-à-dire acheter une autre chose qui n’est pas touchée par la sainteté de cheviit et de l’acheter à son prix véritable, on l’achètera au prix de la somme du prix de cette chose et du prix des fruits et l’acheteur et le vendeur considéreront que les fruits sont donnés gratuitement.
Par exemple on pourra acheter un paquet d’amandes provenant de l’étranger et qui dans cette mesure n’a pas de sainteté de cheviit considéré dans les lois et s’il vaut par exemple 5 shekels et que les fruits que nous voulons acheter valent 20 shekels, on achètera le paquet d’amandes pour la somme de 25 shekels.
Deuxième option :
Payer après avoir pris les fruits.
Soit 5 minutes plus tard, soit avec un chèque ou une carte de crédit.
- On devra manger les fruits en respectant leur sainteté c’est-à-dire qu’on ne pourra pas agir de façon irrespectueuse avec les fruits en les utilisant par exemple comme décoration ou autre chose du même type, ou en les jetant parterre ou en jouant avec etc…
On devra aussi faire attention de ne pas jeter à la poubelle tous les restes des fruits s’ils sont comestibles par des animaux ou à plus forte raison par des êtres humains.
On pourra par contre les mettre dans un sac en plastique ou les envelopper de papier aluminium et les jeter ainsi à la poubelle.
On devra aussi les manger de façon habituelle qu’on a de manger ces fruits.
- Il faudra faire les prélèvements de teroumot ou-maasserot sur ces fruits.
Y prélever le maassère ani et si possible aussi le maassère chéni
(sur les bases du livre Or Létsion sur cheviit du Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal page 21, 40 et 70).
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Par contre, on pourra manger les fruits des arbres (les bananes sont considérées comme des fruits de l’arbre à cet égard) mais en respectant les conditions suivantes :
Le vendeur qui les pèse, étant donné qu’il compte sur le hétèr mékhira, ne fait pas d’interdit d’après sa propre chita (sa façon de trancher la halakha)et celle de ses rabbanim, il n’y a donc pas de problème pour lui de les peser, mais pour nous c’est un problème, car nous ne comptons pas sur le hétèr mékhira) on doit donc prendre un carton et demander au vendeur de nous fixer le prix pour le carton entier.
Or, à chaque fois qu’on achète un fruit saint de cheviit, l’argent qu’on donne en contrepartie devient saint lui aussi, et toute nourriture achetée avec cette argent, même une nourriture non végétale devra être mangée avec toutes les lois de sainteté de cheviit, c’est-à-dire comme je l’expliquerai un peu plus bas.
Étant donné qu’on ne peut pas compter sur le vendeur ou le propriétaire du magasin qu’il va effectivement utiliser cet argent ainsi, d’autant plus que cet argent passera à d’autres acheteurs qui eux aussi ne feront pas attention à cela, il y a donc un interdit de donner cet argent au vendeur.
Néanmoins il y a un moyen pour faire en sorte que l’argent avec lequel on achète les fruits de cheviit ne reçoive pas la sainteté de cheviit :
Acheter « bé-havlaa », c’est-à-dire acheter une autre chose qui n’est pas touchée par la sainteté de cheviit et de l’acheter à son prix véritable, on l’achètera au prix de la somme du prix de cette chose et du prix des fruits et l’acheteur et le vendeur considéreront que les fruits sont donnés gratuitement.
Par exemple on pourra acheter un paquet d’amandes provenant de l’étranger et qui dans cette mesure n’a pas de sainteté de cheviit considéré dans les lois et s’il vaut par exemple 5 shekels et que les fruits que nous voulons acheter valent 20 shekels, on achètera le paquet d’amandes pour la somme de 25 shekels.
Deuxième option :
Payer après avoir pris les fruits.
Soit 5 minutes plus tard, soit avec un chèque ou une carte de crédit.
On devra aussi faire attention de ne pas jeter à la poubelle tous les restes des fruits s’ils sont comestibles par des animaux ou à plus forte raison par des êtres humains.
On pourra par contre les mettre dans un sac en plastique ou les envelopper de papier aluminium et les jeter ainsi à la poubelle.
On devra aussi les manger de façon habituelle qu’on a de manger ces fruits.
Y prélever le maassère ani et si possible aussi le maassère chéni
(sur les bases du livre Or Létsion sur cheviit du Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal page 21, 40 et 70).
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 32586
Date de création : 2014-11-14 09:59:43