J’aimerais en savoir plus sur Sérah, la fille d’Acher.

Shalom, Cher Rav,

  1. Est-il exact que Séra’h, la fille de Acher, qui avait reçu de son grand-père Yaacov une « bénédiction de vie éternelle » était encore en vie au temps de David, soit bien des siècles plus tard ?
    (parce qu’elle avait parlé de Yossef à l’oreille de Yaacov, alors qu’il somnolait, en décrivant son arrivée vêtu comme un prince, apportant des présents et accompagné par une garde militaire et de nombreux serviteurs, chose qui s’avéra être vraie puisqu’elle décrivait ce qu’elle voyait, mais avant que Yaacov ne sortît de sa tente pour le voir de ses propres yeux, il crut que c’était un conte de la petite fille mais qui réjouit son coeur dans son sommeil car il pensait que Yossef était mort dévoré par un fauve).
    La bénédiction d’un Tsaddik s’accomplissant toujours.

    Que sait-on d’autre à ce sujet ?
    Et si Sérah quitta ce monde finalement, comment ?

  2. Pouvez-vous nous dire pourquoi il y a ces multiples « versions » des téfillins ?
    RACHI, RABBENOU TAM, RAAVAD, CHIMOUCHA RABBA ?

    Je sais bien qu’elles ne diffèrent les unes des autres que par l’ordre des textes dans les compartiments du Rosh.
    Mais pourquoi justement ?
    Et comment expliquer qu’une personnalité comme le Rabbi de Loubavitch dut demander à son beau père l’autorisation de mettre les téfilines de Chimoucha Rabba car « il craignait » de les porter.

Merci d’avance et cordial shalom.
Jacob

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom Jacob,

Voici les réponses à tes questions :

  1. Il est écrit dans le midrach (Otsar Hamidrachim Rabbénou Hakadoch page 513) que 10 personnes n’ont pas goûté le goût de la mort :

    Bitya la fille de Pharaon,
    Séra’h la fille de Acher,
    les 3 fils de Kora’h,
    ‘Hanoch,
    Métouchéla’h,
    Eliyahou,
    Machia’h
    et
    Rabbi Yéhochoua ben Levi.

    Les Chout Torah lichma (attribué au Ben Ich ‘Haï) écrit (chapitre 522) que Séra’h la fille de Acher est entrée vivante au Gan Eden.

    Néanmoins, dans le Midrach Psikta dérav Kahana chapitre 11 alinéa 13 (il s’agit d’un Midrach datant du troisième siècle de l’ère vulgaire), il est écrit que Rabbi Yo’hanan faisait un commentaire sur la façon que les eaux se tenaient debout lors de la traversée de la mer rouge et Séra’h la fille de Acher lui a dit :

    « J’étais là-bas et ce n’est pas ainsi que l’eau se tenait, mais ainsi ».

  2. D’après le sens simple, il s’agit de divergences d’opinion, non seulement sur l’ordre des parachiot car par exemple Chimoucha Rabba n’a pas un ordre différent, il est tout simplement plus gros.

    D’après des secrets de la Torah, chacun correspond à une autre réalité spirituelle.

    D’après Rabbénou ha-Ari, pour bien recevoir en nous toutes les lumières de la prières, il faut mettre les tefillins de Rachi et Rabbénou Tam ensemble, et lui-même mettait les Chimoucha Rabba à min’ha, et ainsi font les kabbalistes aujourd’hui en Israël.

    J’ignore pourquoi le Rabbi de Loubavitch za »l a demandé l’autorisation à son beau-père de mettre les tefillins Chimoucha Rabba, peut-être que son beau-père ne les mettait pas, et il ne voulait pas que cela soit une insolence de sa part d’agir ainsi.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 30119
Date de création : 2014-06-10 20:06:37