J’ai plusieurs questions concernant les hilkhot lachon hara

Chalom Rav Chaya.
Chavoua tov, j’espere que vous allez bien.
 
J’ai plusieurs questions concernant les hilkhot lachon hara :
  1. Est il permis de dire un lachon hara insinué ?
    Par exemple, « comment s est passé le concert d’untel? »
    Et disons que mon interlocuteur y était présent.
    De plus, lui et moi savons que ce concert n’était pas séparé.

    Il y a donc ici 3 éléments.
    – Déjà, est il permis d assister à un concert de musiques juives non séparé entre homme et femme ?
    – De plus, est il permis de dire un lachon hara insinué ?

  2. Ensuite, prenons un autre cas.
    Quels types de comportements concernant un tel il est interdit de raconter à une autre personne ?
    J’ai en tête un cas qui peut être neutre, mais qui peut, en fonction de l’interprétation, être considéré comme du lachon hara.
    Par exemple si je raconte à quelqu’un que un tel, pour rigoler, s est mis par terre et à mis sa tète entre les mollets d’une autre personne.

    Certains pourront dire : « elle s’amuse, ce n’est pas grave »
    D autres diront : « elle manque de respect d’elle même » par exemple.

  3. Enfin, un homme a t il le droit de raconter à sa femme le cas suivant :
    « Chérie! Notre fils (précisons qu il a 2 ans) a chanté un chant kodech aux toilettes ! » ?
    L’interdit de lachon hara s’applique-t-il quand il concerne un enfant qui n est pas encore astreint aux mitsvot ?
Merci

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,
 
Il n’est pas permis de dire un lachon hara insinué.
 
  1. Je n’ai pas très bien compris ton exemple car tu n’y cites que deux personnes, une qui parle à l’autre mais qui ne lui parle pas sur une troisième personne ; or, il n’y a du lachon hara que lorsqu’une personne dit à X du lachon hara sur Y.
    Donc si on fait un lachon hara insinué du type je raconte à X que Y m’a raconté que c’était un très beau concert, et que X comprend par cela que Y était à ce concert alors que là-bas il n’y a pas de séparation entre les hommes et les femmes, étant donné que cela est interdit par la Torah, il y a en cela un lachon hara déoraïta.
  2. A propos d’un lachon hara qui peut être compris en bien comme en mal, il est permis de le dire si on le dit devant trois personnes, et à condition qu’on le dise de façon neutre et pas péjorativement.

    Si on le dit péjorativement, dans tous les cas cela est interdit ; mais si on le dit de manière neutre, on considère que du fait que trois personnes l’aient entendu et que les amis de mes amis ont des amis, c’est-à-dire que ce que je dis va être répété et que cela arrivera aux oreilles de celui à propos de qui j’ai parlé, vu que je n’ai pas eu peur de dire cela devant trois personnes, c’est-à-dire que je n’aurais pas honte de le dire aussi devant la personne concernée (sans le vexer) car je le dis de manière neutre, et qu’il n’y a en cela aucune mauvaise intention ni aucun fait négatif dans mes paroles, cela est donc permis.

    Ainsi dans le cas dont tu me parles, le fait qu’il ait mis sa tête entre les mollets d’une autre personne peut être dit péjorativement, mais on peut aussi très bien le dire de façon neutre ou même positivement.

  3. A propos de « notre fils de deux ans qui a chanté un chant de kodech aux toilettes », je pense qu’il n’y a rien de mal à cela car il est impossible qu’à cet âge un enfant comprenne qu’il y a une différence entre la sainteté de l’extérieur des toilettes et l’impureté de l’intérieur des toilettes.
Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 28601
Date de création : 2014-03-03 12:03:09