Homme-femme… J’aimerai avoir la source de toutes ces séparations…

 

Bonjour Monsieur le rabbin,
D’abord merci pour toutes les réponses que vous donnez aux internautes et pour toutes les réponses que vous m’avez données par mes questions.

  1. Pourrais-je avoir les sources, mises à part celle de Vayikra, sur le fait de donner la bise aux femmes ?
  2. Pourrais-je également avoir les sources pour le fait de donner la main aux femmes puisque c’est des Rabannan ?
    Et s’il y a des sources qui vont à l’encontre ou nuance cette dernière parce que j’ai vu 2 rabbins de synagogues différentes reconnues par le monde orthodoxe, mais je ne souhaite pas donner leurs noms…
    J’espère que vous comprendrez… l’un est ‘Habad et l’autre je pense qu’il est aussi.
    J’ai également connu quelqu’un qui est ultra-orthodoxe habillé avec chapeau et tout et tout, lorsqu’il va au travail il donne la main.

Kol touv,

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,
  1. A propos de la bise aux femmes, le Choul’han Aroukh, Even Haézèr, chapitre 21 alinéa 7, écrit qu’enlacer ou embrasser une des ‘arayot (femmes qui nous sont interdites) avec lesquelles il n’éprouve par cela aucun plaisir charnel telles que sa sœur etc., est extrêmement laid, interdit, et une coutume imbécile car on ne se rapproche pas du tout de la érva (d’une femme qui nous est interdite).
      • Et si le Choul’han Aroukh écrit cela à propos de sa sœur avec laquelle on n’a aucune arrière-pensée de plaisir charnel, à plus forte raison avec une autre femme.
    • De plus, si on faisant la bise on éprouve ne serait-ce qu’un infime plaisir charnel, on transgresse déjà un interdit de la Torah dont il faut préférer se laisser tuer plutôt que de le transgresser…
      • Comme l’écrit le Rambam, Hilkhot Issouré Bia, chapitre 21 alinéa 1, celui qui a une relation avec une femme interdite (…) ou l’a embrassée en éprouvant un plaisir charnel, reçoit les 39 coups de la Torah, et le Choul’han Aroukh, Yoré Déa, chapitre 157 alinéa 2, écrit que mieux vaut se faire tuer plutôt que de transgresser un interdit des ‘arayot, même s’il n’est pas sanctionné par la mort du beth din ou par le karèt mais que par les 39 coups.
    • Il va de soi que si on n’a aucun plaisir à faire la bise, cela reste néanmoins interdit car même serrer la main, comme je vais l’expliquer, est interdit donc à plus forte raison faire la bise.
  2. A propos de donner la main aux femmes, le Rambam, Hilkhot Kiddouchin chapitre 4 alinéa 12, et ainsi tranche le Choul’han Aroukh chapitre 44 alinéa 6, écrit qu’il n’est pas bien de faire un acte de Kiddouchin (donc donner la bague à sa fiancée afin de la marier) lorsqu’elle est nida.
    • Les commentateurs du Rambam (le Rav Hamaguid) et du Choul’han Aroukh (‘Helkat Mé’hokèk et Beth Chemouel) écrivent que la raison qui motivent les paroles de Maïmonide est qu’on a peur que le ‘hatan, lorsqu’il donne la bague à sa Kala, effleure sa chair.
      • Donc il ne s’agit même pas de lui serrer la main mais simplement d’effleurer la chair d’une femme, et qui plus est il ne s’agit pas d’une femme étrangère mais de la femme qui, par cet acte, devient sa propre femme.
        • Donc à plus forte raison serrer la main d’une femme étrangère.
    • Pour finir, le Rav Moché Feinstein dans Iguérot Moché, tome 1 de Ora’h ‘Haïm, chapitre 113 (page 177), écrit clairement que cela est interdit.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

Référence Leava : 28477
Date de création : 2014-02-23 17:02:50