Minian trop rapide, bichoul et faire techouva sur polution nocturne en allant au mikvé le lendemain…

Kevod Ha Rav,

Voici mes questions :

1. Je prie dans un minian qui prie très vite, et même si j’avance seul les psouké dézimra, entre Yichtabakh et la Amida je n’arrive quand même pas à les suivre et n’arrive pas en même temps à la Amida.
   Donc m’est il permis de commencer le Yotsèr seul, d’avancer de sorte à arriver à la Amida en même temps qu’eux ?
   Ou n’est ce pas un problème si je ne commence pas la Amida pile en même temps qu’eux ?
   (J’ai quand même quelques minutes de retards)
   Je précise que je ne peux pas aller à un autre minian.
2. Concernant le bichoul, si je veux réchauffer un plat qui n’est pas complètement solide (avec une petite sauce) quels sont tous les moyens que je peux utiliser pour le réchauffer sur la plata ?
   Je précise qu’il s’agit d’un plat que je sors du frigo .
3. Vous avez dit au nom du ‘Hida (je crois) que pour réparer complètement une pollution nocturne il faut aller au mikvé le lendemain et faire techouva dessus,

Si je ne peux aller au mikvé qu’au moment au je suis sensé étudier, dois-je privilégier le mikvé à mon étude ?
(de Torah bien sûr)

Merci Rav et kol touv

Réponse du Rav Ron Chaya : 

1. Il est préférable de commencer le Yotsèr tout seul afin d‘arriver à la Amida avec le tsibour.
2. D’après le rav Ovadia Yossef Zatsal, si le plat a déjà été complètement cuit, qu’il s’est refroidi, et qu’il est composé majoritairement d’aliments solides pour une minorité de sauce, on peut le sortir du frigo et le mettre sur la plata pendant Chabbat.
   • D’après la majorité des décisionnaires, entre autres le Rav Ben Tsion Aba Chaoul Zatsal, cela est absolument interdit et on ne pourra réchauffer un plat que s’il est entièrement solide sans aucune goutte de sauce ou de liquide, et qu’il a déjà été entièrement cuit bien qu’il soit à présent froid.
     • Et même ainsi on ne pourra pas le mettre sur la plata mais uniquement sur une casserole contenant de la nourriture ou par exemple sur le koumkoum.
3. Si ta question ne concernait qu’un seul jour où on est impur à cause d’une pollution nocturne, j’aurais hésité quant à la manière de te répondre car il est écrit que les écrits de Torah ne reçoivent pas la touma (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas affectés par l’impureté) ; mais d’un autre côté tu rates aussi l’occasion d’effacer l’entité impure créée par la pollution nocturne.
   • Mais étant donné que si tu ne pas au mikvé le lendemain, tu ne t’y rendras pas non plus le surlendemain ni pendant plusieurs jours, dès lors il est clair que mieux vaut rater une fois ton étude de Torah pour se purifier car bien que la Torah ne soit pas affectée par l’impureté comme je l’ai écrit, néanmoins il y a une grande importance à l’étudier en pureté.
   • Ceci dit, un homme est un jour venu voir rabbi Israël Salanter Zatsal en lui disant qu’il n’avait qu’une demi-heure par jour où il pouvait se libérer pour étudier, et il lui demanda ce que lui rav lui conseillait d’étudier.
     • Le Rav lui répondit de n’étudier que du moussar.
       • Ses élèves, entendant cela, lui ont demandé :
         • « Pourquoi ne lui avez-vous pas dit d’étudier aussi de la halakha, de la Guemara, du ‘Houmach etc. ? »
     • Le Rav répondit :
       • « Qu’il étudie du moussar, et ainsi il se rendra compte qu’il a beaucoup plus qu’une demi-heure de temps par jour où il peut étudier la Torah ».

Référence Leava : 28471
Date de création : 2014-02-23 11:02:43