GUER TSEDEK ou JUIF de toujours.
Chalom Rav!
On dit souvent que le converti au judaïsme voit après sa conversion toutes ses « avérot » du passé non effacées mais changées en mérites.
Comme ce fut le cas pour le prêtre idolâtre et guèr Jethro, beau-père de Moché Rabbénou si j’ai bien compris.
Si un guèr tsédèk intrigué par le nom de jeune fille de sa grand-mère maternelle répertorié comme nom typiquement juif sépharade découvre que la mère de sa grand mère porte aussi un nom de jeune fille typiquement juif sépharade etc. et finit par tomber sur un acte de conversion d’une ancêtre juive convertie au catholicisme (‘Has vé Chalom) toujours via la filiation maternelle de mère en mère.
Le guèr tsédèk découvre alors qu’il n’est pas en fait un guèr mais un juif de toujours qui s’ignorait comme tel.
Doit il obligatoirement aller voir le Bet Din qui a validé sa conversion ?
S’en est -il fini pour lui de ses avérot du passé qui seraient devenues mérites après sa conversion non nécessaire en fait car il était déjà juif ?
Merci
Réponse du Rav Ron Chaya :
Chalom,
Il y a une erreur.
La Guemara, traité Yébamot page 48b, pose la question :
« Pourquoi les convertis, de nos jours, endurent-ils des souffrances ? »
La Guemara donne 4 réponses différentes, chacune n’étant pas d’accord avec les autres :
- Parce qu’ils n’ont pas pratiqué les 7 lois noa’hides lorsqu’ils étaient non-juifs.
- Le deuxième avis (c’est l’avis de Rabbi Yossé) dit qu’un converti ne peut payer les péchés d’avant sa conversion
car il est comme un enfant qui vient de naître, il n’a donc pas de péchés.- Pourquoi endurent-ils des souffrances ?
- Parce qu’actuellement ils ne pratiquent pas les mitsvot de façon scrupuleuse.
- Pourquoi endurent-ils des souffrances ?
- Le troisième avis (c’est l’avis de rabbi Elazar) pense que la raison est qu’ils ne font pas les mitsvot avec amour mais par crainte.
- Car ils ont trop attendu pour se convertir et auraient dû le faire plus rapidement.
Nous voyons donc que :
- D’après le premier et le quatrième avis,
- La conversion n’annule pas les péchés du passé.
- D’après le deuxième avis,
- La conversion annule les péchés
- mais ne les transforme pas pour autant en mitsvot.
- La conversion annule les péchés
Donc ta question n’a plus lieu d’être…
Quoi qu’il en soit,
s’il s’avère qu’il est juif par filiation maternelle ininterrompue,
toutes les choses concernant les convertis ne le concernent plus.
Au revoir,
Rav Ron Chaya
Référence Leava : 27487
Date de création : 2013-12-19 20:12:13