En étudiant, transpose-ton la souffrance qu’on aurait dû avoir dans la difficulté de l’étude ?

Bonjour Rav,
Tout d’abord merci infiniment pour vos cours qui illuminent mes journées de kédousha BH.

D’après vos cours :

  1. Nos problèmes et souffrance proviennent des averot que l’on a fait.
  2. Ce qui répare le plus est le limoud torah, plutôt que de faire des jeunes qui nous diminuent nous et notre limoud.
  3. Celui qui finit une massekhet et fait après une séoudat mitzva (ou brit mila) équivaut à plus de 80 jeunes.

D’où mes questions:

  1. La souffrance que l’on doit recevoir ne disparaît pas ; c’est seulement la forme sous laquelle on va la recevoir/ la payer qui change, non?
    Au lieu de la recevoir sous forme de perte de temps, de difficultés, je me « provoque » ces difficultés/ »souffrances » dans le limoud que je fais ou par des jeunes que je m’impose.
  2. Même si certains passages de Guemara peu être vraiment très durs, ça ne provoque pas autant de peine chez moi que de faire un jeûne.
  3. Est-ce que ça veut dire que la Torah n’ayant pas assez de valeur à mes yeux, (dans le sens où ne pas comprendre un passage de Guemara ne me contrarie pas assez) alors la souffrance que j’aurai en ne comprenant pas ne pourrait être équivalente à celle d’un jeûne ?
  4. Si la Question 3 est vérifiée, est-ce que mon siyoum masekhet a autant de valeur que 80 jeûnes ?
    Ou est-ce qu’il faut par exemple qu’après avoir étudié 4h j’aimerai prendre un pause, car je n’en peux plus et je continue quand même, et c’est à ce moment là que je commence à payer mes « factures » de souffrances ?
  5. Comment progresser dans 3 ?

Merci pour votre temps précieux, Kol Touv

PS: J’espère du fond du cœur que vous avez réuni les fond nécessaires pour la Yéchiva béézrat Hachem

 

Réponse du Rav Ron Chaya : 

Chalom,

Précisons :

  1. D’abord, sache qu’il est faux de dire que tous nos problèmes ou souffrances proviennent des ‘avérot que l’on a fait.

    La Guémara dans traité Bérakhot p.5 écrit bien qu’il peut y avoir aussi des « yssouré ahava », c’est-à-dire des souffrances dues à l’amour qu’Hachem a envers nous, comme l’explique Rachi : par le mérite des souffrances, D.ieu nous donne un grand surplus de ‘olam haba.

  2. Effectivement, le limoud torah surtout bé’iyoun, c’est-à-dire avec profondeur répare plus que les jeûnes.
  3. Je ne suis pas au courant que si on finit une massékhet et après on fait une sé’oudat mitsva cela équivaut à plus de 80 jeûnes.
    Cela m’étonne.
    Quelle est la source ?

Maintenant, voici les réponses à tes questions :

  1. Non, on ne prend pas en considération que la souffrance.
    L’étude de Torah a une très grande capacité de sanctifier la personne et dans cette mesure elle lui fait faire une expiation de ses péchés, bien qu’il se peut qu’il ait plus de souffrances en jeûnant plutôt qu’en étudiant.
  2. Tu as eu la réponse dans le point 1.
  3. Idem.
  4. Si tu étudies avec plus de difficulté, c’est-à-dire qu’après 4 heures tu continues encore, il est clair que cette étude a beaucoup plus de valeur.

    Comme ont dit ‘Hazal :
    Une mitsva faite avec peine vaut plus que cent faites sans peine.

    De même ‘Hazal ont dit sur le verset (Kohélèt chap.2 verset 9) :

    « Torah chélamdeti bé-af, hi ché-amda li »,
    La Torah que j’ai étudié avec peine, c’est elle qui a perduré

    (Yalkout Chimouni Kohélèt 968).

  5. L’amour de la Torah provient de son étude ininterrompue, assidue et profonde.

Que D.ieu t’aide.

Au revoir,
Rav Ron Chaya

 

Référence Leava : 24842
Date de création : 2013-06-23 09:06:28